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Les résultats de la parapsychologie

Les résultats de la parapsychologie

Présentation succinte des principales expériences de parapsychologie les plus concluantes et des connaissances acquises par le biais de ces expériences.

Télépathie

L’équipe de J.B Rhine a réalisé des centaines d’expériences menant à des résultats significatifs, dont la plus probante est la célèbre expérience « Pearce-Pratt », qui obtenu des résultats particulièrement significatif (p<10-22). Une présentation de ces expériences est disponible ici.

Publications :

Rhine, J.B., Pratt, J. G., Smith, B. M., Stuart, C. E., Greenwood, J. A. (1940/1966) ESP After Sixty Years Boston : Bruce Humphries

Rhine, J. B. & Pratt, J. G. (1954) A review of the Pearce-Pratt distance series of ESP tests. Journal of Parapsychology, 18, 165-177. (Traduit en français ici)

Pratt, J, G. & Woodruff, J. L. (1939) Size of stimulus symbols in extrasensory perception. Journal of Parapsychology, 3, 121-158.

Pratt, J. G. (1976) New evidence supporting the ESP interpretation of the Pratt-Woodruff experiment. Journal of Parapsychology, 40, 217-227

 

Les expériences sur les rêves télépathiques du laboratoire du Maimonides Hospital de Brooklyn ont également donné lieu à des résultats significatifs sur un ensemble de plus de 450 séances. Un article présentant ces recherches est disponible ici.

Publications :

Ullman, M., Krippner, S., & Vaughan, A. (1974/2003) Dream Telepathy Baltimore, Maryland : Penguin Books Republished Charlottesville, VA : Hampton Roads.

Child, I. L. (1985), Psychology and anomalous observations. The Question of ESP in dreams. American Psychologist, 40, 1219-1230.

Sherwood, S. & Roe, C. (2003) A review of the Dream ESP studies since the Maimonides Dream ESP studies. Journal of Consciousness studies, 10, 85-110

 

Les expériences Ganzfeld, initiées par Charles Honorton, ont également donné lieu à des résultats significatifs. En 1982, Charles Honorton a présenté la première méta-analyse portant sur l’ensemble des expériences Ganzfeld. Les méta-analyses actuelles mettent en évidence la reproductibilité des résultats dès lors que les critères standard du Ganzfeld sont respectés, ce qui est revanche plus problématique lors de Ganzfeld tentant de tester des variables originales. Un article présentant les principaux résultats du Ganzfeld est disponible ici.

Publications :

Bem, D. and Honorton, C. (1994), Does psi exist ? Replicable evidence of an anomalous process of information transfer. Psychological Bulletin, 115, 4-18. (Traduit en français ici).

Milton, J. and Wiseman, R. (1999), Does psi exist ? Lack of replication of an anomalous process of information transfer, Psychological Bulletin, 125. 387-391.

Storm L., and Ertel S. (2001), Does psi exist ? Milton and Wiseman (1999) metaanalysis of ganzfeld research, Psychological Bulletin, 127, 424-433.

Milton, J. and Wiseman, R. (2001), Does psi exist ? Reply to Storm and Ertel, Psychological Bulletin, 127, 434-438

Bem, D., Palmer, J., & Broughton, R. (2001) Updating the ganzfeld database : A victim of its own success ? Journal of Parapsychology, 65, 207-218.

On remarquera également les récentes expériences sur le Dare Vewing (appelé aussi Remote Staring) qui correspond à l’impression d’être observé. Un article de Rupert Sheldrake à propos de ces expériences est disponible ici.

 

Publications :

Schmidt, S., Schneider, R., Utts, J. M. & Walach, H. (2004). Distant Intentionality and the Feeling of Being Stared At – Two Meta-Analyses. British Journal of Psychology, 95, 235-247.

Sheldrake, R. (2004) The need for open-minded skepticism ; A reply to David Marks. The Skeptic, 16, 8-13.

 

Clairvoyance

Au moins 185 expérimentations sur des cartes ont été effectuées, des années 1880 aux années 1940, notamment par l’équipe de Rhine. Les méta-analyses montrent que les résultats globaux de ces expériences sont significatifs.

Russell Targ, Harold Puthoff et Edwin May ont mené des expériences de Remote Viewing au Stanford Research Institute, recherches financées par la CIA et dont les résultats ont notamment été publiés dans la revue Nature.
Le rapport de Jessica Utts sur ces travaux est disponible ici. Un article récent également sur le remote viewing est disponible à cette adresse.

Publications :

Tart, C.T., Puthoff, H. E., & Targ, R. (1980) Information
transmission in remote viewing experiments, Nature, 284, 191.

Marks, D.F, & Scott, C. (1986) Remote viewing exposed. Nature, 319, 444.

Targ, R. (1994) Remote viewing replication evaluated by concept analysis. Journal of Parapsychology, 58, 271-284.

Précognition

Honorton et Ferrari ont réalisé une méta-analyse portant sur 309 études de tests de précognition à choix forcé, mettant aussi en évidence des effets très significatifs.

Publications

Honorton, C. & Ferrari, D. (1989) Future Telling : A meta-analysis of forced choice precognition experiments. 1935-1987. Journal of Parapsychology, 53, 281-302.

Steinkamp, F., Milton, J. & Morris, R.L. (1998). A meta-analysis of forced-choice experiments comparing clairvoyance and precognition. Journal of Parapsychology, 62, 193-218.

 

Dean Radin a réalisé une expérimentation sur les réponses inconscientes du système nerveux à des événements futurs (le pressentiment) : les résultats sont statistiquement significatifs et plusieurs études récentes, notamment de Bierman, ont reproduit ces résultats.
Un article récent dont nous avons réalisé une traduction présente ces recherches : cliquez ici.

Publications :

Bierman, D. J. & Radin, D. I. (1997). Anomalous anticipatory response on randomized
future conditions. Perceptual and Motor Skills, 84, 689-690.

Radin, D. I. (1997). Unconscious perception of future emotions: An experiment in
presentiment. Journal of Scientific Exploration, 11 (2), 163-180.

Effet mouton-chèvre et effet expérimentateur

L’effet mouton-chèvre est un des effets les plus stables observés par la parapsychologie moderne. Il suppose que les sujets qui ne croient pas au psi auront de moins bons résultats que les sujets qui croient à la possibilité que le psi soit mis en évidence dans le cadre du laboratoire. Une courte présentation de cet effet est accessible ici.

 

Publications :

Palmer, J. (1971). Scoring in ESP tests as a function of belief in ESP. Part I. The sheep-goat effect. Journal of the American Society for Psychical Research, 65, 373-408.

Palmer, J. (1972). Scoring in ESP tests as a function of belief in ESP. Part II. Beyond the sheep-goat effect. Journal of the American Society for Psychical Research, 66, 1-26.

Palmer, J. (1977). Attitudes and personality traits in experimental ESP research. In B. B. Wolman (Ed.), Handbook of Parapsychology (pp. 175-201). New York : Van Nostrand Reinhold.

Lawrence, T. R. (1993), Gathering in the sheep and goats. A meta-analysis of forced choice sheep-goat ESP studies 1947-1993. Presented Paper. Proceedings of the 36th Annual Convention of the Parapsychological Association, 75-86.

L’effet expérimentateur est également très stable. Il implique la possibilité que l’expérimentateur puisse avoir une influence de nature psi sur les résultats obtenus.

Publications :

White, R. A. (1976b) The limits of experimenter influence on psi test results : Can any be set ? Journal of the American Society for Psychical Research, 70, 335-369.

White, R. A. (1976a) The influence of persons other than the experimenter on the subject’s scores in psi experiments. Journal of the American Society for Psychical Research, 69,133-166.

White, R, A. (1977), The influence of the experimenter motivation, attitudes and methods of handling subjects in psi test results. In Handbook of Parapsychology, 273-301, edit. B.Wolman, New York : Van Nostrand Reinhold.

Smith, M. (2003) The psychology of the psi-conducive experimenter : personality, attitudes towards psi, and personal experience. Journal of Parapsychology, 67, 117-128.

Psychokinèse

Dans le domaine de la macro-pk, Les séances avec Rudi Schneider et Franek Kluski, contrôlées par G. Geley à L’Institut Métapsychique au début du siècle, ont laissé, sous forme de moulages, des traces objectives des ectoplasmes observés à l’époque et qui demeurent encore aujourd’hui enigmatiques. Un article sur les moulages obtenus avec Franek Kluski est disponible ici. Au niveau des poltergeists, des centaines de cas ont été constatés, y compris par des rapports de gendarmerie, et le plus célèbre d’entre eux, celui pour laquelle l’enquête a été la plus approfondie, est celui de Rosenheim (étudié par l’équipe de H.Bender).

De nombreux expériences de micro-pk ont été effectuées avec des GNA, menant également à des résultats probants.

 

Publications :

Radin, D. I., May, E. C. & Thomson, M. J. (1986) Psi experiments with random number generators : Meta-analysis Part 1 In D. H. Weiner & D. I. Radin (Edit.s) Research in Parapsychology, 1985, (pp. 14-17). Metuchen. NJ. Scarecrow Press.

Nelson, R. & Radin, D. (1989), Statistically robust anomalous effects : Replication in random event generator experiments in Research in Parapsychology, edit. L. Henckle & R. E. Berger, 23-26 Metuchen, NJ : Scarecrow Press.

Steinkamp, F., Boller, E., & Bösch, H. (2002) Experiments examining the possibility of human intention interacting with random number generators : A preliminary meta-analysis. Proceedings of the 45thConvention of the Parapsychological Association, Paris. Pp. 256- 272.

Helmut Schmidt, qui a le premier introduit la méthode des GNA, a voulu dans les années 90 répondre aux critiques en faisant participer des sceptiques à une série d’expériences : ces études ont été reconduites à 5 reprises avec, à l’issue d’une étude cumulative , p < 1/12000.

Publications :

Schmidt, H. (1969) Quantum processes predicted ? New Scientist, 16 October, 114-115.

Schmidt, H. (1969) Precognition of a quantum process. Journal of Parapsychology, 33, 99-108.

Schmidt, H. (1993) Observation of a psychokinetic effect under highly controlled conditions. Journal of Parapsychology, 57, 351-372.

Palmer, J. (1996) Evaluation of a conventional interpretation of Helmut Schmidt’s automated precognitive experiments. Journal of Parapsychology, 60, 149-170.

Schmidt, H., Morris, R. L., Rudolph, L. (1986), Channeling evidence for PK effects to independent observers, Journal of Parapsychology, 50, 1-16.

Dans le domaine de la bio-PK, au moins 130 publications ont été effectuées dont un certain nombre ont donné lieu à des résultats positifs. Un exemple de ce type de recherche est disponible ici.

Que nous apprenent ces expériences ?

Bien qu’il soit très difficile, pour des raisons méthodologiques, d’arriver à des conclusions rigoureuses sur les corrélats du psi, la recherche psi a cependant apporté certains renseignements sur la façon dont le psi fonctionne :

L’ESP ne repose pas sur un canal physique tel que ondes électromagnétiques, ultra-sons, etc… Des expériences avec cages de Faraday, ou bien à des distances de milliers de km, ont eu des résultats positifs.

Le psi est indépendant de la distance et du temps.

Les résultats varient d’un sujet à l’autre et d’un test à l’autre, ce qui entraine une non-reproductiblité au sens strict. Pourtant, il existe, comme dans toute science humaine, une reproductibilité statistique qui peut être mise en évidence sans contestation possible dans la méta-analyse. De plus, avec les expériences de privation sensorielle ou de fonctions inconscientes, on parvient à une certaine reproductibilité.

La plupart des expériences psi mettent en évidence un effet de déclin : les réussites sont plus importantes au début qu’au milieu du test, et parfois remontent vers la fin (la fameuse courbe en U).

Quelquefois, on obtient du « psi-missing », c’est à dire des résultats aux tests significativement très inférieurs à ceux prévus par le hasard (comme si les sujets « rataient » volontairement).

Comme son nom ne l’indique pas, l’ESP fait la plupart du temps appel à des circuits sensoriels (visualisations, auditions de voix, odeurs, goûts, sensations tactiles …) sans qu’il y ait intervention des organes des sens eux-mêmes (les yeux ne « voient » pas, les oreilles n' »entendent » pas).

Les phénomènes de poltergeist semblent se focaliser autour d’un individu (souvent un jeune souffrant de problèmes psychologiques), et/ou de certains objets.

Les phénomènes PK apparaissent plus facilement au sein de groupes dont les individus sont en état d’attention passive.

L’ampleur des effets PK ne dépend pas de la complexité du dispositif expérimental, mais semble guidé par la seule finalité.

Dans les expériences, bien qu’on ne puisse pas déterminer de relation causale entre les actions du sujet et les résultats psi, on peut par contre toujours considérer l’intention finale. Le déterminisme apparaît donc final et non causal.

On a souvent mis en évidence un effet dit « mouton/chèvre » : les sujets (et les expérimentateurs) favorables au psi ont des résultats bien supérieurs aux sujets qui ne croient pas au psi.

Dans certaines familles, les phénomènes psi sont plus fréquents que dans d’autres, d’où l’hypothèse d’une certaine composante héréditaire.

Il convient d’être réservé sur les éléments qui ont semblé, dans certaines études, être « facilitateurs » du psi : la conviction de réussir, l’extraversion, l’humeur positive, l’affectivité liant les sujets dans les expériences de télépathie, l’attention passive pour le PK, la motivation, la relaxation, la méditation, les ondes alpha, l’hypnose et les EMC en général et les facteurs négatifs : la fatigue, la maladie, une ambiance stressante ou négative, diverses substances psychotropes.

Toutefois l’effet de ces facteurs dans les diverses expériences qui ont été effectuées pourrait ne refléter que les préjugés des expérimentateurs.

Par ailleurs, voici quelques conclusions auxquelles sont arrivés certains théoriciens du psi :

Le psi est une source de mythes, et le parapsychologue se doit d’analyser ces mythes sur le plan psycho-sociologique.

Tout événement psi est au minimum une coïncidence significative, qui résulte en partie d’une construction arbitraire dans laquelle elle prend son sens.

Le psi montre l’influence de l’intentionnalité du psychisme sur le monde matériel.

Si l’on considère que le psi existe, une méthodologie permettant de prouver la survivance de l’âme semble impossible à mettre en place (indétermination).

Les phénomènes psi sont « élusifs », c’est-à-dire qu’ils s’esquivent souvent lors qu’on tente de les utiliser comme des signaux physiques.