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Recueil de preuves en faveur du psi

Recueil de preuves en faveur du psi

Cet article a pour objectif de permettre un examen approfondi des expériences apportant des preuves en faveur de l’existence des phénomènes psi. Les références données dans cet article ne sont pas destinées à convaincre le lecteur de la réalité du psi. Elles ont pour ambition de fournir des arguments solides en vue de légitimer la recherche dans le domaine de la parapsychologie. En effet, les effets psi observés en laboratoire ne sont pas marginaux ou non reproductibles, bien qu’il soit clair que dans de nombreux cas, ils semblent dépendants de certains expérimentateurs et sujets. Cet article inclut des références d’expériences scientifiques, d’analyses statistiques utilisant les méta-analyses, d’expériences qualitatives effectuées avec des sujets doués et d’expérimentations ayant pour objectif de prouver la réalité du psi. Une évaluation critique de ce travail sera également proposée. Des liens vers les documents disponibles sur Internet ont été mentionnés. Enfin, nous verrons que des recherches prenant en compte des perspectives théoriques sont nécessaires, en particulier celles portant sur une éventuelle influence de l’expérimentateur.


Ce recueil répond à l’affirmation selon laquelle il n’existerait pas de preuves en faveur du psi et qu’il n’y aurait donc pas d’arguments légitimant la recherche et la création de postes universitaires dans le domaine de la parapsychologie. Il a souvent été dit, notamment pour des questions de tailles d’effets, qu’il n’existe pas de preuves du psi et que s’il y en avaient, ces preuves étaient marginales et non reproductibles, et que les fonds devraient plutôt être alloués à l’étude des croyances au paranormal. Ce recueil expose des arguments réfutant ce type d’affirmations.

Les ouvrages standard résumant les recherches dans le domaine de la parapsychologie, le Handbook of Parapsychology de Wolman et The Skeptic’s Handbook of Parapsychology de Kurtz, ne sont plus d’actualité et sont épuisés depuis longtemps. Il existe plusieurs ouvrages et articles facilement accessibles et s’avérant instructifs (Broughton, 1991 ; Edge, Morris, Palmer & Rush, 1986 ; Irwin, 2000 ; Stokes, 1997) mais il ne s’agit pas de sources concises de travail qui listeraient les publications significatives. On notera également l’ouvrage de Dean Radin intitulé La Conscience Invisible (1997), qui reste cependant controversé et provocateur selon certains, étant donné son caractère de plaidoyer avoué.

Avant toute chose, précisons que cet article, et les références qu’il propose, n’ont pas pour but de démontrer au lecteur que le psi a été prouvé. En dehors de l’impossibilité de principe de prouver un phénomène dans le domaine des sciences empiriques, nous croyons que le fait même de chercher la preuve convaincante et définitive du psi, que ce soit par une énumération d’expériences de laboratoire, de reproductions d’expériences, ou de meta-analyses, est une entreprise vaine. L’expérience de Pratt-Woodruff est souvent citée comme l’exemple classique de la recherche qui pouvait être considérée, lors de sa conception, comme ayant étant réalisée dans les meilleures conditions possibles et qui, plus tard, s’est trouvée en réalité ne pas l’être. Nous ne voyons aucune raison de penser que les expériences les mieux conçues aujourd’hui seront convaincantes pour nos successeurs.

En effet, certains critiques comme David Marks ou Ray Hyman utilisent ce type d’argument pour discréditer la parapsychologie dans son ensemble. En attribuant une durée de vie de dix ans aux expériences parapsychologiques, ils supposent que les découvertes dans ce champ de recherche ne perdurent que pendant un laps de temps précédant la découverte d’un ou plusieurs biais. En réalité, certaines recherches, comme les travaux effectués au laboratoire du Maimonide’s Hospital sur les perceptions extra-sensorielles lors des rêves, résistent encore aujourd’hui à une telle critique étant donné qu’aucun biais n’a pu être mis en évidence jusque à maintenant.

Les expériences reproduites et les meta-analyses, également listées ci-dessous, confirment l’idée selon laquelle le psi est bien un effet réel. Mais leur plus grand intérêt est d’ouvrir la voie vers la compréhension de ces phénomènes. A notre avis, elles ne seront jamais en elles-mêmes des preuves convaincantes du psi.

Etant donné que ces phénomènes sont, pour la plupart des gens, étrangers à leur réalité quotidienne et une insulte à leur intelligence, il est normal que le scepticisme prédomine et nous amène à trouver des explications alternatives à des preuves qui peuvent sembler indiscutables. C’est un point de vue que nous souhaitons partager avec les critiques. Mais étant donné la faillibilité de notre intellect et les limites de nos connaissances, nous ne pensons pas qu’il s’agit là d’un point de vue particulièrement scientifique. Il apparaît déjà comme paradoxal que les hommes, et notamment les scientifiques, prennent rarement des décisions, ou des prises de position, qui soient purement fondées sur une évaluation impartiale, mais plutôt sur notre besoin de créer un monde que nous comprenons. L’un des auteurs scientifiques anglais les plus connus, Lewis Wolpert (2004) a joliment exprimé cela quand, confronté à des preuves du paranormal, il affirma qu’ « un esprit ouvert est une très mauvaise chose – tout y passe » (mais alors un esprit fermé ne pourrait-il pas être considéré comme un esprit vide, car rien n’y rentre ?).

Ces phénomènes ne deviendront moins provocants pour notre intellect que lorsqu’un certain degré de compréhension de leur nature aura été atteint.
Ces phénomènes seraient plus faciles à étudier lors d’états modifiés de conscience, en particulier avec des sujets montrant une certaine ouverture à des « expériences limites » . Ces sujets auraient une plus forte prédisposition à la croyance, voire même aux capacités psi, étant capables d’intégrer et de comprendre des perceptions psi dans des états modifiés de conscience (Goulding et Parker, 2000). Cette hypothèse pourrait être mise en lien avec le concept de « state-specific sciences » de Charles Tart (2000). D’un point de vue philosophique, de telles conceptions ne sont pas innovantes. Les scientifiques et les poètes romantiques appréciaient déjà les états modifiés de conscience, censés leur permettre de percevoir l’intégralité du monde. Ils considéraient que le réductionnisme privait la nature de son essence (Puhle et Parker, 2004).

Les études mettant en évidence des effets acqueront une légitimité nouvelle quand une théorie du psi reliant ces phénomènes à d’autres domaines de recherche sera développée. Cela rendra ces phénomènes plus compréhensibles, du moins dans une certaine mesure. Le psi pourra alors être considéré comme « prouvé » au sens le plus rudimentaire. Le but de ce recueil n’est donc pas de convaincre les sceptiques, mais de rassembler les compte-rendus de recherche qui justifient un effort scientifique en vue d’aboutir à une compréhension de la nature de ces phénomènes. C’est pourquoi les études reproduites et les meta-analyses seront citées dans cet article, non pour leur valeur de preuve en soi, mais parce qu’elles suggèrent fortement que des progrès sont réalisés en vue de comprendre ces phénomènes.

Un signe encourageant est le cessez-le-feu de « la guerre du psi » que les éditeurs du Journal of Consciousness Studies ont choisi de présenter dans leur numéro de juillet 2003 portant sur la parapsychologie. Les éditeurs ont déclaré que la question ne se posait plus entre défenseurs et adversaires de la réalité des phénomènes mais en terme de compréhension de la nature de ces derniers.

L’argument selon lequel un siècle de recherche n’y est pas arrivé et que par voie de fait ces phénomènes ne doivent pas exister, repose sur une conception erronée : les moyens dévolus à la recherche en parapsychologie durant un siècle sont équivalents au financement des laboratoires de psychologie américains pendant seulement deux mois. Ces ressources ont été presque entièrement consacrées aux recherches visant à accumuler des preuves du psi plutôt qu’à des expériences orientées vers sa compréhension (Schouten, 1998).

Le recueil qui suit concerne principalement les études en laboratoire et les recherches expérimentales. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille dénier ou sous-évaluer les études de cas, et c’est la raison pour laquelle il en sera également fait mention. Chacun s’accorde à dire que les deux plus importants travaux dans le domaine de la recherche psychique sont Human personality de Frederic Myers (1901/2003) et Phantasms of the living de Myers, Gurney, et Podmore (1918/1962). Certains des travaux de Ian Stevenson comme Telepathic impressions (1970) pourraient être ajoutés à cette liste. Des revues savantes de qualité dans le domaine de la recherche psychique ont aussi été rédigées par Donald West, Alan Gauld (1968) et Archie Roy (1996).

Les psychologues et les sceptiques écartent généralement volontiers la validité des cas spontanés, pensant que la psychologie cognitive moderne peut expliquer ces cas par la mémoire sélective, les hallucinations et les biais cognitifs. Sans nier la validité de ces théories, il n’y a, en réalité, pas plus de raisons de rejeter tous les cas bien documentés de la recherche psychique qu’il n’y en a de balayer d’un revers de la main tous les témoignages humains. Il y a d’ailleurs de bonnes raisons de ne pas le faire (Pour plus d’éléments sur les limites des théories cognitivistes, voir Parker, 2000, Parker, 2002). Cela dit, le principal intérêt des cas spontanés est de montrer que les phénomènes psi ne sont pas simplement des anomalies statistiques, appartenant au mieux à la physique quantique, mais qu’ils ont une importante teneur psychologique et une signification. Avant de quitter la recherche psychique classique, précisons que ces publications – un siècle d’études de cas documentés et de recherches expérimentales – sont téléchargeables par l’intermédiaire de la Society for Psychical Research à l’adresse suivante : http://www.spr.ac.uk/index.php3?page=onlinelibrary

L’une des premières tentatives visant à sélectionner des expérimentations probantes fût une liste, non publiée, de 21 rapports de recherche, rédigée par R.A. McConnell en 1975. Cette liste reprenait les travaux effectués avec les sujets doués de l’époque (Stepanek, Muratti, Delmore et Bessent), les travaux de Schmidt avec des générateurs de nombres aléatoires (GNA), les expériences sur l’effet mouton-chèvre (l’effet de la croyance/non croyance aux ESP sur les résultats) et les expériences sur les états censés favoriser le psi. John Beloff publia une liste de sept expériences probantes dans le Zetetic Scholar en 1980. Elle prenait en compte les expériences classiques de Brugman, les travaux de Stepanek, de Schmidt et de Delmore. Mon cher collègue, Nils Wiklund, s’en est inspiré pour s’efforcer d’atteindre un consensus parmi les anciens présidents de la Parapsychological Association (PA) concernant les sept expériences apportant les meilleures preuves du psi. En réduisant le problème à l’absence ou à la présence de défauts dans ces expériences, Wiklund supposa que des examens minutieux permettraient de savoir s’il y avait d’authentiques ESP ou s’il ne s’agissait que d’erreurs. Wilkund se réfère dans son rapport à une liste apparemment non publiée obtenue par Diane Robinson, réalisée en 1981 en contactant tous les membres de la Parapsychological Association. Sa liste confirme celle de Wiklund, mais contient en plus les études ESP du laboratoire Maimonides, les expériences de vision à distance et les études sur l’effet mouton-chèvre. Les sept études composant la liste établie par Nils Wiklund est parvenue sont : les expériences de Schmidt, de Delmore, de Stepanek, les expériences de Brugmans, de Pierce-Pratt, de Pratt-Woodruff et les études sur le Ganzfeld.

La plupart de ces études sont encore citées aujourd’hui comme fournissant des preuves solides, et sont donc incluses dans le recueil ci-dessous. Les expériences de Delmore pourraient faire exception, mais, comme nous le verrons, elles ont été défendues par un critique et non des moindres, à savoir Richard Wiseman.

Depuis l’enquête de Wilkund, l’utilisation des meta-analyses a, pour le pire et le meilleur, déplacé le centre d’attention des expériences orientées vers la preuve du psi vers la question de savoir si un effet reproductible avait été obtenu. Le consensus parmi les parapsychologues semblerait être que la reproductibilité a été obtenue mais il subsiste des désaccords concernant la qualité des études reproductibles et l’exclusion de toutes les sources d’erreurs. Pour cette raison, les études classiques, les études orientées vers la preuve du psi et les tests de sujets doués, font tous partie de cet ensemble de preuves.

La sélection ci-dessous est dans une certaine mesure personnelle, mais en se basant sur ce qui a été fait précédemment et ce qui est discuté actuellement, nous pensons qu’elle correspond à un certain consensus.

Les premières études expérimentales classiques

Les expériences de Brugmans

Publiées initialement en français, les expériences de Brugmans ont survécu, dans l’ensemble, à « la règle des dix ans ». Elles ont été réalisées à l’Université de Grönigen. Le sujet sélectionné, Van Dam, s’asseyait dans une cabine et choisissait un symbole qu’un émetteur, installée un étage au dessus, avait choisi au hasard, en tendant le bras et en tapant le symbole en question sur un échiquier.


Schouten, S. A. & Kelly, E. F. (1978) On the experiments of Brugmans, Heymans, and Weinberg. European Journal of Parapsychology, 2, 247-290

Pope, D.H. (1952) The Brugmans experiment. Journal of Parapsychology, 16, 1-3

Gardner Murphy fournit aussi une traduction et une revue critique révélant, selon lui, certaines imperfections mineures dans le rapport.


Murphy, G. (1961) Challenge of Psychical Research, New York, N.Y. : Harper & Row. Pp. 56-62

Les expériences au laboratoire de parapsychologie de l’université de Duke

Les travaux de Rhine réalisés au laboratoire de parapsychologie de l’université de Duke nécessitent un commentaire spécifique, étant donné les nombreuses conceptions erronées les concernant. Quand Rhine atteint l’âge de la retraite, il déménagea son laboratoire dans d’autres locaux ; ce déplacement lui permit de continuer ses recherches en tant que directeur et de consacrer le travail de l’institut, grâce à des donations privées, exclusivement à des recherches à plein temps, sans heures d’enseignement à l’université de Duke. Ce fut peut-être une erreur historique majeure : privatiser le laboratoire n’a pas seulement signifié une perte de statut, mais a aussi ralenti le lent processus d’intégration de la parapsychologie au sein de la psychologie traditionnelle en milieu universitaire.

Il est également possible que la publication de travaux de recherche quasi exclusivement dans le Journal of Parapsychology plutôt que dans des journaux de psychologie traditionnels peut avoir également contribué à isoler les chercheurs de leurs pairs. Ces facteurs peuvent même avoir des répercussions encore aujourd’hui et expliquer pourquoi la parapsychologie est mieux établie en Europe, où elle a maintenu des liens avec les universités. Ces difficultés, ces réussites et ces revers, ont été consignés par deux historiens (Mauskopf et McVaugh, 1980) à Duke. Ils rapportent que quelques cinquante équipes de recherche universitaires ont fait des expériences avec les techniques de cartes-test PES développées par Rhine et ses collègues. Bien que certaines aient réussi à obtenir des résultats avec des sujets individuels, les résultats ne furent pas les mêmes que ceux que Rhine leur avait laissé espérer, à savoir qu’un sujet sur cinq était doué. Beaucoup de psychologues ont alors pensé qu’ils avaient mis en place les bonnes conditions mais que les résultats positifs se faisaient attendre. Ils sont donc simplement passés à autre chose. L’ouverture d’esprit n’a cependant pas duré longtemps et Louisa Rhine décrit de nombreux étudiants diplômés et doctorants appartenant à l’époque au laboratoire, qui ont quitté ce champ de recherche, en raison du préjudice qu’un lien soutenu avec la parapsychologie pouvait causer à leur carrière. L’ouvrage qui détaille les réalisations expérimentales du laboratoire de Duke jusqu’en 1940 est :


Rhine, J.B., Pratt, J. G., Smith, B. M., Stuart, C. E., Greenwood, J. A. (1940/1966) ESP After Sixty Years Boston : Bruce Humphries [La PES après soixante ans]

Et les deux expériences les plus citées sont :


Rhine, J. B. & Pratt, J. G. (1954) A review of the Pearce-Pratt distance series of ESP tests. Journal of Parapsychology, 18, 165-177. [Revue des series de tests PES à distance de Pearce-Pratt]

Pratt, J, G. & Woodruff, J. L. (1939) Size of stimulus symbols in extrasensory perception. Journal of Parapsychology, 3, 121-158. [Taille des symboles stimulus en perception extrasensorielle]

Le travail de Rhine a été sévèrement critiqué par Mark Hansel (1980) dans son livre ESP – A Scientific Evaluation qui spécule sur divers scénarios dans lesquels les sujets et les expérimentateurs pourraient avoir triché (Voir Parker, 1991). Cependant, pour expliquer tous ces résultats, cela nécessiterait que quatre des étudiants de Rhine et deux de ses principaux expérimentateurs aient triché indépendamment. De plus, le scénario de triche dans l’expérience de Pearce-Pratt semble être basé sur un diagramme disproportionné du tracé de la salle d’essai et les résultats de l’expérience de Pratt-Woodruff, compatibles avec un scénario de triche de Hansel, pourraient bien avoir une explication plus innocente :


Pratt, J. G. (1976) New evidence supporting the ESP interpretation of the Pratt-Woodruff experiment. Journal of Parapsychology, 40, 217-227 [Nouvelles preuves de l’interprétation PES de l’expérience de Pratt-Woodruff]

D’autres expériences classiques

Russell Targ a réédité certains ouvrages détaillant les résultats des première expériences PES utilisant des dessins. La plupart, sinon toutes, seraient défectueuses au vu des standards modernes qui requièrent de nombreux contrôles, en particulier concernant la sélection aléatoire des cibles. Cependant, étant donné qu’elles permettent généralement au lecteur d’avoir une estimation des séries complètes au sein desquelles les cibles ont été choisies, on peut dire que certains résultats sont particulièrement impressionnants et que les conditions de succès décrites ici pourraient être instructives pour la recherche.


Sinclair, U. (2001) Mental Radio Preface by Albert Einstein. Charlottesville, VA : Hampton Roads) [Radio Mentale]

Warcollier, R. (2001) Mind to Mind Prefaced by Ingo Swann, Charlottesville, VA : Hampton Roads [D’esprit à esprit]

Parmi les expériences de dessin, celles de Whatley Carington peuvent être considérées comme les mieux contrôlées et certaines d’entre elles remplissent les garanties et les exigences actuelles. Voir par exemple :


Carington, W. (1941) Experiments on the paranormal cognition of drawings. Proceedings of the Society for Psychical Research, 46. 34-151, 277-344 Expériences sur la connaissance paranormale des dessins] En ligne à cette adresse : [http://moebius.psy.ed.ac.uk/spr/

Expériences contrôlées avec des sujets doués

Bien que le nombre de sujets obtenant des scores probants soit nettement moins important aujourd’hui que durant les premières années du laboratoire de Rhine, leur disparition comme conséquence d’un contrôle plus rigoureux est un mythe, ainsi qu’en témoigne la liste des personnes testées et des publications associées. Cette liste n’est pas exhaustive mais couvre les sujets doués les plus connus.

Michael Bessent :


Honorton, C. (1971) Automated forced-choice precognition tests with a “sensitive”. Journal of the American Society for Psychical Research, 65, 476-481. [Tests de précognition à choix force automatisés avec un “sensitive”]

Honorton, C. Precognition and real time ESP performance in a computer task with an exceptional subject. Journal of Parapsychology, 51, 291-320. [Précognition et performance PES en temps réel dans une tâche informatique avec un sujet exceptionnel]

J. B. Muratti :


Musso, J. R. & Granero, M. (1973) An ESP drawing experiment with a high-scoring subject. Journal of Parapsychology, 37, 13-36. [Une expérience PES de dessin avec un sujet doué]

Sean Harribance :


Palmer, J. (1998) ESP and RNG PK with Sean Harribance : Three New Studies », Journal of Parapsychology, 62, 112-113. [PES et PK GNA avec Sean Harribance : trois nouvelles études]

Alexander ; C. (2000) Neurophysiological Research on an Individual Experiencing Anomalous Mental Phenomena : a Case Study. International Journal of Psychophysiology 35, (1), Feb 2000, pp 42-43 [Recherche neurophysiologique sur un individu éprouvant des phénomènes mentaux anormaux]

Joe McMoneagle :


Targ, R. (1994) Remote viewing replication evaluated by concept analysis. Journal Parapsychology, 58, 271-284. [Répétition de vision à distance évaluée par l’analyse de concepts]

Pavel Stepanek :


Pratt, G. (1973) A decade of research with a selected ESP subject : An overview of research and reappraisal of the work with Pavel Stepanek. Proceedings of the American Society for Psychical Research, 30, 1-78.

Martin Gardner (1989) a écrit une monographie How Not to Test a Psychic où il spécule sur les moyens que Stepanek aurait pu utiliser pour tricher. Pratt est maintenant décédé mais l’un de ses plus proches co-expérimentateurs, Jurgen Keil, a écrit un démenti :

Gardner, M (1989) How Not to Test a Psychic, Buffalo, N.Y. : Prometheus

Keil, J. (1990) How a skeptic misrepresents the research with Stepanek, Journal of Parapsychology, 54, 151-168.

Bill Delmore :

Delmore est l’un des sujets doués les plus controversés car il possédait certaines aptitudes, quoi qu’apparemment élémentaires, à la manipulation de cartes. Le parapsychologue et illusionniste George Hansen pensait que le succès de Delmore pouvait s’expliquer de cette façon alors que le parapsychologue et illusionniste Richard Wiseman conclut, après des expérimentations pratiques, que la méthode proposée par Hansen ne peut pas avoir été utilisée :


Kelly, E, F. Kanthamani, B. K. H., Child, I. L., & Young, F. W. (1975) On the relation between visual and ESP conditions in an exceptional ESP subject. Journal of the American Society for Psychical Research, 69, 185-197. [Liens entre conditions visuelles et PES chez un sujet PES exceptionnel]

Hansen, G. (1992) Criticisms of the research with Bill Delmore. Journal of Parapsychology, 56, 307-333 [Critiques des recherches avec Bill Delmore]

Wiseman, R. (1995) Testing the notion that a foot shiner could have been used during the Delmore experiments. Journal of Parapsychology, 59, 63-65. [Test de l’idée qu’un fil provenant du pied a été utilisé pendant les expériences de Delmore]

Méta-analyses et réplications

Ce serait une erreur de présenter les résultats des meta-analyses sans une analyse qualitative. Mais même si une analyse qualitative est incluse, la meta-analyse est surtout intéressante en tant qu’indication du degré de reproductibilité des effets étudiés.

La qualité de l’effet mesuré dépendra alors de ce qu’indiquent les résultats de l’analyse qualitative, en particulier pour ce qui concerne : a) les contrôles des sources d’artefacts et b) de l’utilisation d’une procédure homogène. Ont été exclus de cette sélection certains domaines (le test des mécanismes de défense, le pressentiment, le temps sidéral et les effets environnementaux et géomagnétiques éventuels), qui ont été, au moins pendant une période, étudiés par les chercheurs. La raison de cette sélection est qu’il n’y a pas encore de consensus concernant la signification de ces découvertes et si, oui ou non, elles dépendent de l’expérimentateur.

PES : Expériences à choix forcé

Une méta-analyse portant sur des expériences de précognition à choix forcé a donné un résultat astronomiquement significatif. La taille de l’effet est particulièrement forte pour les recherches utilisant des sujets doués. Il s’avéra cependant que les résultats étaient dépendants de l’expérimentateur.


Honorton, C. & Ferrari, D. (1989) Future Telling : A meta-analysis of forced choice precognition experiments. 1935-1987. Journal of Parapsychology, 53, 281-302. [Prédiction du futur : une méta-analyse d’expériences de précognition à choix forcés]

Une autre base de données a été utilisée pour comparer la taille d’effet des tests de clairvoyance et de précognition. Il s’agit de 31 expériences qui ont été sélectionnées car utilisant les même procédures. Il n’y a pas eu de preuve de l’augmentation de la taille d’effet trouvée en fonction de la qualité des recherches.


Steinkamp, F., Milton, J. & Morris, R.L. (1998). A meta-analysis of forced-choice experiments comparing clairvoyance and precognition. Journal of Parapsychology, 62, 193-218. [Méta-analyse comparative d’expériences à choix forcés de clairvoyance et de précognition]

PK : Expériences à choix forcé

Les expériences de psychokinèse avec lancers de dés, collectées par Radin et Ferrari, comportaient initialement 148 études expérimentales et 31 études contrôle mais seulement 68 de ces études expérimentales ont contrôlé l’assise du dé. Un ensemble de 59 études homogènes a donné une toute petite taille d’effet de p = 0,5016, significative à seulement p = 0,2.


Radin, D., & Ferrari, D. C. (1991) Effects of consciousness on the fall of dice. A meta-analysis. Journal of Scientific Exploration, 5, 61-84 [Effets de la conscience sur la chute d’un dé, une méta-analyse]

Les 332 expériences utilisant des GNA durant la période 1969-1984 donnent une valeur de p = 10 -43 Des différences significatives ont été trouvées selon les expériences impliquées :


Radin, D. I., May, E. C. & Thomson, M. J. (1986) Psi experiments with random number generators : Meta-analysis Part 1 In D. H. Weiner & D. I. Radin (Edit.s) Research in Parapsychology, 1985, (pp. 14-17). Metuchen. NJ. Scarecrow Press. [Expériences psi avec des générateurs de nombres aléatoires : méta-analyse partie I]

Les résultats combinés de 597 études expérimentales utilisant des générateurs de nombres aléatoires, sur une période allant de 1959 à 1987, ont donné une valeur de p = 10-12. Les études contrôlées (235 études) ont donné lieu à des résultats en adéquation avec le hasard. Malgré ce résultat des tests de contrôle qui confirment l’effet, on peut remarquer que l’effet total était faibles, avec 51 % de réussite au lieu des 50 % attendus par le simple fait du hasard. La qualité du protocole n’avait pas d’effet apparent sur les résultats :


Nelson, R. & Radin, D. (1989), Statistically robust anomalous effects : Replication in random event generator experiments in Research in Parapsychology, edit. L. Henckle & R. E. Berger, 23-26 Metuchen, NJ : Scarecrow Press. [Effets irréguliers statistiquement solides : répétition dans les expériences de générateur d’évènements aléatoires]

Une recherche de données ultérieure effectuée par Fiona Steinkamp et ses collaborateurs a été faite sur des expériences utilisant un tirage concurrent de GNA (concurrent output) pour les séries contrôles ; cela a donné 357 études expérimentales et 142 études contrôle. Le Z (Stouffer) pour les études expérimentales était de 13,09 mais pondéré à la taille de l’étude, il atteignait 2,70, p = 0,004, avec une très petite taille d’effet de p = 0,50003. Une relation curvilinéaire significative et négative (negative curvilinear relationship) a été trouvée entre la taille de l’étude et la taille d’effet indiquant que l’effet émanait des études plus petites. De plus, les sujets doués ont significativement mieux réussi :


Steinkamp, F., Boller, E., & Bösch, H. (2002) Experiments examining the possibility of human intention interacting with random number generators : A preliminary meta-analysis. Proceedings of the 45thConvention of the Parapsychological Association, Paris. Pp. 256- 272. [Expériences examinant la possibilité d’une interaction de l’intention humaine avec les générateurs de nombres aléatoires : une méta-analyse préliminaire]

Etant donné la petite taille d’effet obtenue, il est utile de mentionner qu’il existe des études de cas bien documentées dans le domaine de la psychokinèse, dans lesquelles d’importants effets ont été observés et dans lesquels des explications de type non-psi ont été étudiées en détail et s’avèrent inapplicables. (Bender, 1974 ; Gutierez G. (2002) ; Resch, 1968 ; Resch, 1969 ; Gregory, 1985 ; Roll and Persinger, 2002).

PES : Expériences avec des réponses libres

Une méta-analyse effectuée par Julie Milton et comportant 78 études d’expériences PES avec des réponses libres, réalisées entre 1964 et 1993, a donné un Z (Stouffer) de 5,72, p < 5,4x10-9, unilatéral et une petite taille d'effet (Cohen) de d = 0,16. Il s'agit d'une taille d'effet moyenne plus faible que celle obtenue avec les données du protocoles ganzfeld, d = 0,26, bien que cette différence ne soit pas significative. L'analyse qualitative n'a relevé qu'un biais en lien avec l'effet (absence de transcription ou de rédaction en aveugle). En éliminant les études comportant ce biais, on obtient un z = 3,83, p < 7x10-5, unilatéral. Milton conseille d'être prudent avant de tirer des conclusions de ces résultats car le critère d'évaluation exact était rarement spécifié à l'avance.
Milton, J. (1997) Meta-analysis of free-response ESP studies without altered states of consciousness. Journal of Parapsychology, 61, 279-319. [Meta-analyse d’études PES à libre réponse sans états modifiés de conscience]

Influence mentale à distance et observation à distance (remote staring)

Une méta-analyse des protocoles de recherche éudiant l’Influence à Distance sur des Systèmes Vivants a été réalisée à partir de 36 études qui ont montré un petit effet avec une taille d’effet (Cohen) significative : d = 0,11, p = 0,001. Après avoir éliminé certaines des premières études à cause d’un biais de randomisation et de leur pondération sur l’influence de la taille de l’étude, la relation entre la taille d’effet et les résultats est restée non significative. Cependant, les 7 meilleurs études n’ont pas donné une taille d’effet significative.


Schmidt, S., Schneider, R., Utts, J., & Walach, H. (2003) Distant intentionality and the feeling of being stared at – Two meta-analyses. British Journal of Psychology in press. [Intentionnalité à distance et sensation d’être observé – deux méta-analyses]

La même publication a rapporté une méta-analyse de protocole d’observation à distance comportant 15 études avec une taille d’effet (Cohen) moyenne d = 0,13, p = 0,01. L’ensemble était homogène et il y avait une relation positive non significative entre la qualité de l’étude et la taille d’effet. Les expériences d’observation à distance étaient toutefois généralement évaluées comme ayant une qualité plus faible que celles portant sur l’influence de systèmes vivants:


Schmidt, S., Schneider, R., Utts, J., & Walach, H. (2003) Distant intentionality and the feeling of being stared at – Two meta-analyses. British Journal of Psychology in press. [Intentionnalité à distance et sensation d’être observé – deux méta-analyses]

Rupert Sheldrake a réfuté certains des biais allégués aux expériences actuelles sur l’observation à distance :
Sheldrake, R. (2004) The need for open-minded skepticism ; A reply to David Marks. The Skeptic, 16, 8-13. [Nécessité d’un scepticisme ouvert ; une réponse à David Marks]

Psi et paramètres variables

Les recherches ayant trait à l’étude des paramètres variables se sont portées essentiellement sur l’identification d’états favorables au psi et sur les types de personnalité qui pourraient permettre de trouver des sujets doués. Le premier de ces domaines a donné lieu aux travaux sur les rêves télépathiques, au Ganzfeld et à la vision à distance (remote viewing) et semblent impliquer un état de conscience méditatif et concentré. Le second domaine n’a pas fourni beaucoup de résultats reproductibles à l’exception de la croyance au psi et de l’extraversion comme variables prédictives.

1. Etats modifiés : rêve – PES

L’ensemble des études conduites au laboratoire Maimonides à New York de 1962 à 1979, a été rééditée récemment :


Ullman, M., Krippner, S., & Vaughan, A. (1974/2003) Dream Telepathy Baltimore, Maryland : Penguin Books Republished Charlottesville, VA : Hampton Roads. (See Sjödin 2003, in this issue.) [La télépathie par le rêve]

Irwin Child (1985) a publié un article dans lequel il détaille la nature erronée et fictive de nombreuses critiques émises à l’encontre du travail au Maimonides :

Child, I. L. (1985), Psychology and anomalous observations. The Question of ESP in dreams. American Psychologist, 40, 1219-1230. [Psychologie et observations anormales. La question de la PES en rêve]

Le travail au laboratoire Maimonides est souvent mis de côté étant donné la difficulté à reproduire les résultats, mais Simon Sherwood et Chris ont récemment montré que les tentatives de reproduction ont largement confirmé les résultats obtenus. La taille d’effet des expériences reproduites était cependant variable et différait des travaux originaux. Les études du Maimonides ont donné en moyenne une taille d’effet moyenne de d = 0,33. Les études post Maimonides avaient une taille d’effet moyenne de d = 0,14. Sherwood et Roe ont conclu que cette différence pouvait être due à la différence des techniques utilisées et que les études au Maimonides ont obtenu leur plus grand succès avec des individus spécialement sélectionnés. Les études post Maimonides ont obtenu leurs meilleurs résultats avec des expérimentateurs sélectionnés.


Sherwood, S. & Roe, C. (2003) A review of the Dream ESP studies since the Maimonides Dream ESP studies. Journal of Consciousness studies, 10, 85-110 [Une revue des études de PES en rêve depuis les études PES en rêve des Maimonides]

2. Etats modifiés – Hypnose et Psi

Bien que des effets psi significatifs aient été mis en évidence, on ne sait cependant pas s’ils dépendent ou non de l’hypnose.


Honorton, C. and Krippner, S. (1969), Hypnosis and ESP performance : A review of the experimental literature, Journal of the American Society for Psychical Research, 63, 214-252. [Hypnose et performance de PES : une revue de la littérature expérimentale]

Ce travail a répertorié 22 études où il y avait un groupe contrôle de sujets conscients. Neuf de ces études ont montré des différences significatives entre les deux états mais, dans certains cas, il y avait une valeur significative négative ou un effet psi-missing.


Stanford, R. G. & Stein, A. G. (1994) A meta-analysis of ESP studies contrasting hypnosis and a comparison condition. Journal of Parapsychology, 58, 235-269. [Une meta-analyse d’études de PES opposant l’hypnose à une situation comparable]

Les 29 études comportant des séries contrôleétaient incluses dans cette revue, mais on a remarqué qu’un tiers d’entre elles avaient moins de quatre participants et que la supériorité des résultats avec l’hypnose semblait dépendre de certains expérimentateurs.

3. Etats modifiés : Ganzfeld

Le Ganzfeld est devenu un protocole particulièrement utilisé étant donné sa relative commodité (comparé à l’équipement nécessaire pour les études sur le rêve), sa validité apparente à donner sens aux contingences de la vie quotidienne, et surtout parce qu’on espérait qu’il fournirait une technique favorable au psi relativement exempte de l’influence de l’expérimentateur. Le débat actuel, qui menaçait de devenir une « histoire sans fin », est de savoir si des effets reproductibles ont été obtenus. Le problème est plutôt de savoir si des biais ou des effets psi ont été reproduits (Ce débat a notamment été repris par Palmer, 2003 et par Parker, 2003). Cette situation mène à la question, confirmée par les résultats de Bem, Palmer et Broughton (2001), de savoir si certaines des reproductions récentes n’ont pas échoué à cause de leur manque de qualité et d’homogénéité pra rapport à la procédure originale.


Bem, D. and Honorton, C. (1994), Does psi exist ? Replicable evidence of an anomalous process of information transfer. Psychological Bulletin, 115, 4-18. [Le psi existe t’il ? Preuve reproductible d’un processus de transfert d’information anormal]

Milton, J. and Wiseman, R. (1999), Does psi exist ? Lack of replication of an anomalous process of information transfer, Psychological Bulletin, 125. 387-391. [Le psi existe t’il ? Manque de repetition d’un processus de transfert d’information anormal]

Storm L., and Ertel S. (2001), Does psi exist ? Milton and Wiseman (1999) metaanalysis of ganzfeld research, Psychological Bulletin, 127, 424-433. [Le psi existe t’il ? La méta-analyse de Milton et Wiseman (1999) de la recherché Ganzfeld]

Milton, J. and Wiseman, R. (2001), Does psi exist ? Reply to Storm and Ertel, Psychological Bulletin, 127, 434-438 [Le Psi existe t’il ? Réponse à Storm et Ertel]

Bem, D., Palmer, J., & Broughton, R. (2001) Updating the ganzfeld database : A victim of its own success ? Journal of Parapsychology, 65, 207-218. [Mise à jour de la base de données ganzfeld : victime de son propre succès ?]

Certains des articles ci-dessus peuvent être téléchargés, avec l’aimable autorisation de Daryl Bem : http://homepage.mac.com/dbem/online_pubs.html#psi

4. Vision à distance (remote viewing)

Les premières séries d’expériences de vision à distance de Russell Targ et Hal Puthoff ont donné lieu à une controverse dans la revue Nature. Elle portait sur les renvois se rapportant aux cibles précédentes, parfois présents dans les comptes-rendus de séances, et pouvant donner des indices aux juges et ainsi expliquer les succès obtenus. La suppression de ces renvois par leur collègue Charles Tart n’a engendré apparemment qu’une petite, voire aucune différence au niveau des résultats mais Marks et Scott (1986) ont maintenu qu’il y avait encore des éléments pouvant donner des indications aux juges.


Tart, C.T., Puthoff, H. E., & Targ, R. (1980) Information
transmission in remote viewing experiments, Nature, 284, 191.

Marks, D.F, & Scott, C. (1986) Remote viewing exposed. Nature, 319, 444. [La vision à distance à découvert]

La BBC a réalisé une excellente émission concernant cette controverse. Des sessions en direct ont été effectuées au cours de l’émission avec l’aide de Russell Targ. Ce document sera bientôt disponible en ligne sur le site de la Swedish SPR. http://parapsykologi.se/ . Bien qu’il y ait eu beaucoup d’expériences couronnées de succès dans le domaine de la vision à distance, rares sont celles qui peuvent être considérées comme des reproductions de qualité utilisant la rigueur méthodologique nécessaire. Toutefois, Russell Targ a récemment rapporté une étude qui remplit apparemment les critères de rigueur méthodologique et qui a obtenu une importante taille d’effet de d = 0,63, ce qui est en adéquation avec les expériences précédentes :


Targ, R. (1994) Remote viewing replication evaluated by concept analysis. Journal of Parapsychology, 58, 271-284. [Reproduction de vision à distance évaluée par analyse conceptuelle]

Il faut cependant préciser que, quelle que soit sa nature, le succès de la technique de vision à distance dépend fortement de la disponibilité des participants choisis, et probablement aussi des expérimentateurs sélectionnés.

5. Extraversion

Une nette différence a été obtenue entre l’extraversion en lien avec la performance dans les études à réponse libre comparées aux études à choix forcé, laisant penser que l’effet de l’extraversion se limite aux séries à réponse libre. Les études à réponse libre ont une taille d’effet moyenne de 0,20. L’effet était remarquablement homogène avec les expérimentateurs impliqués.


Honorton, C., Ferrari, D., & Bem, D. (1998) Extraversion and ESP performance : A meta-analysis and a new confirmation. Journal of Parapsychology, 62, 255-276. [Extraversion et performance de PES : une meta-analyse et une nouvelle confirmation]

Une analyse ultérieure a remis en question la conclusion de l’article ci-dessus. Le résultat d’extraversion pour les études à choix forcé était un artéfact de remplissage de questionnaires après le feedback du score de PES. Quand le test du groupe était éliminé, l’effet d’extraversion s’avérait être d’une importance comparable aux études avec des réponses libres :


Palmer, J., & Carpenter, J. (1998) Comments on the Extraversion-ESP metaanalysis by Honorton, Ferrari, and Bem. Journal of Parapsychology, 62, 277-283. [Commentaires sur la meta-analyse d’extraversion et PES d’Honorton, Ferrari et Bem]

6. L’effet « mouton-chèvre »

L’hypothèse que la dichotomie croyance / non croyance au psi, mesurée par l’échelle « mouton-chèvre », prédit les scores aux tests de PES est soutenue par les articles suivantes :


Palmer, J. (1971). Scoring in ESP tests as a function of belief in ESP. Part I. The sheep-goat effect. Journal of the American Society for Psychical Research, 65, 373-408. [Score aux tests de PES comme function de la croyance en la PES. Partie I. L’effet chèvre-mouton]

Palmer, J. (1972). Scoring in ESP tests as a function of belief in ESP. Part II. Beyond the sheep-goat effect. Journal of the American Society for Psychical Research, 66, 1-26. [Score aux tests de PES comme function de la croyance en la PES. Partie II. Au-delà de l’effet chèvre-mouton]

Palmer, J. (1977). Attitudes and personality traits in experimental ESP research. In B. B. Wolman (Ed.), Handbook of Parapsychology (pp. 175-201). New York : Van Nostrand Reinhold. [Attitudes et traits de personnalité en recherché expérimentale sur la PES]

Lawrence, T. R. (1993), Gathering in the sheep and goats. A meta-analysis of forced choice sheep-goat ESP studies 1947-1993. Presented Paper. Proceedings of the 36th Annual Convention of the Parapsychological Association, 75-86. [Rassembler les chèvres et les moutons : une meta-analyse d’études PES chèvre-mouton à choix force]

7. L’effet expérimentateur

Le résultat le plus fiable et le plus reproductible en parapsychologie est peut-être celui de l’influence de l’expérimentateur (Parker, 1978). Il est nécessaire d’attirer l’attention du lecteur qui découvre ce sujet sur le fait que cet effet ne peut pas expliquer l’effet psi si tous les contrôles sont en place. Les articles cités ci-dessous rassemblent les preuves et les efforts qui ont été entrepris pour déterminer sa nature :


White, R. A. (1976b) The limits of experimenter influence on psi test results : Can any be set ? Journal of the American Society for Psychical Research, 70, 335-369. [Les limites de l’influence de l’expérimentateurs sur les résultats des tests psi : peut-on en déterminer certaines ?]

L’effet semble aussi se produire avec d’autres participants impliqués dans le résultat de l’expérience :


White, R. A. (1976a) The influence of persons other than the experimenter on the subject’s scores in psi experiments. Journal of the American Society for Psychical Research, 69,133-166. [Influence des personnes autres que l’expérimentateur sur les scores des sujets dans les expériences psi]

Ces articles sont disponibles en ligne à l’adresse : http://www.aspr.com/jaspr.htm


White, R, A. (1977), The influence of the experimenter motivation, attitudes and methods of handling subjects in psi test results. In Handbook of Parapsychology, 273-301, edit. B.Wolman, New York : Van Nostrand Reinhold. [Influence de la motivation, des attitudes et des méthodes de manipulation des sujets de l’expérimentateur sur les résultats de test psi]

Smith, M. (2003) The psychology of the psi-conducive experimenter : personality, attitudes towards psi, and personal experience. Journal of Parapsychology, 67, 117-128.[Psychologie de l’expérimentateur pro-psi : personnalité, attitudes envers le psi et experience personnelle]

Quelques expériences bien contrôlées orientées vers la preuve

Les expériences d’Helmut Schmidt avec des GNA ont conservé leur statut et ont été reproduites par lui-même de nombreuses fois.


Schmidt, H. (1969) Quantum processes predicted ? New Scientist, 16 October, 114-115. [Des processus quantiques prévus ?]

Schmidt, H. (1969) Precognition of a quantum process. Journal of Parapsychology, 33, 99-108. [Précognition d’un processus quantique]

Schmidt, H. (1993) Observation of a psychokinetic effect under highly controlled conditions. Journal of Parapsychology, 57, 351-372. [Observation d’un effet psychokinétique sous conditions hautement contrôlées]

Mark Hansel et plus tard James Alcock ont proposé que les résultats de Schmidt pouvaient être dus au fait que les participants se soient appuyés sur des biais locaux dans les séquences cibles. Une étude de John Palmer analysant ces séquences a rejeté cette hypothèse :


Palmer, J. (1996) Evaluation of a conventional interpretation of Helmut Schmidt’s automated precognitive experiments. Journal of Parapsychology, 60, 149-170. [Evaluation d’une interprétation conventionnelle des expériences précognitives automatisées d’Helmut Schmidt]

L’autre critique principale qu’a émis Hansel (1980) était que Schmidt travaillait seul, ce à quoi Schmidt (1993, ci-dessous) a répondu que ses résultats hautement couronnés de succès ont été observés indépendamment et reproduits.
Schmidt, H. (1993) Observation of a psychokinetic effect under highly controlled conditions. Journal of Parapsychology, 57, 357-372. [Observation d’un effet psychokinétique sous conditions hautement contrôlées]

La réussite soigneusement contrôlée de l’expérience menée avec Morris et Rudolph était de prime abord impressionnante mais il est nécessaire de mentionner qu’une tentative ultérieure des auteurs de reproduire cette étude n’a pas abouti.


Schmidt, H., Morris, R. L., Rudolph, L. (1986), Channeling evidence for PK effects to independent observers, Journal of Parapsychology, 50, 1-16. [Canaliser les preuves d’effets PK vers des observateurs indépendants]

Récemment, Daryl Bem a présenté les résultats d’une expérience de précognition utilisant la technique de « Mere exposure » sous conditions hautement contrôlées. La tâche était d’identifier précognitivement les préférences qui seraient désignées plus tard comme cibles subliminales. Les résultats ont donné l’effet prévu et ont été reproduits indépendamment par un observateur sceptique.


Bem, D. (2003) Precognitive habituation. Paper presented at 46th Convention of Parapsychological Association, Vancouver. [Accoutumance précognitive]

La preuve du psi comme contenu communicatif

Le débat concernant le fait de savoir si le psi est une forme de biais spécifique, une anomalie ou une forme de communication inconnue nécessite de prendre en compte les cas où le psi semble fonctionner à un niveau tel qu’il y a possibilité d’assurer un transfert d’information. Rhine a rapporté 3 de ces cas utilisant des cartes PES (où la chance était de 1/5) : Linzmayer a fait 21 sur 25, Pearce a eu juste 25 fois d’affilée, (Rhine, 1950, p. 62, 75) ; un enfant, Lilian, a obtenu un score parfait (Rhine, 1954, p. 126) et dans les séries de Reiss, le sujet a réussi en moyenne 18 fois sur 74 séries de cartes PES (Rhine, 1954, p. 116). Il y a aussi eu des cas ultérieurs dans la littérature (par exemple, Parker, 1974) et de tels résultats pourraient être instructifs. Bien que dans la plupart des cas, les tests ont été réalisés dans des conditions informelles (les scores se produisant dans des conditions de mise au défi spontané ou de jeu), quelque soit l’explication de tels scores, il ne peut s’agir d’une erreur mineure, d’un artefact ou d’une aberration des séquences aléatoires. Des taux de réussite plus bas ont aussi été utilisés pour montrer qu’il y a transfert d’information. Par exemple, en appliquant la technique du vote majoritaire afin d’arriver à une cible consensus (prenant en compte les coups psi réussis et manqués), James Carpenter a apparemment réussi à transmettre le mot cible « PEACE » (paix).


Carpenter, J. (1975) Toward the effective utilization of enhanced weak signal ESP effects. Paper presented at the meeting of the American Association for the Advancement of Science, New York, N.Y : January 1975. [Vers l’utilisation effective d’effets de faibles signaux de PES améliorés]

Conclusion

Il apparaît assez clairement à la lumière des articles présentés ci-dessus, qu’indépendamment de l’interprétation donnée aux comptes-rendus de recherches, les résultats globaux de l’expérimentation parapsychologique sont révélateurs d’un processus anormal de transfert d’information. Ces derniers ne sont ni marginaux ni impossibles à reproduire. Face à ces résultats, le critique qui se contente d’affirmer qu’il n’y a pas de preuves en faveur du psi utilise une tactique qui rappelle celle de Mohammed Saeed al-Sahaf, ancien Ministre de l’information de l’Iraq, affirmant aveuglément qu’il n’y avait pas de troupes américaines à Bagdad.

Bien que les conditions nécessaires à une reproduction exacte des phénomènes échappent à l’heure actuelle aux chercheurs, les effets observés sont suffisamment reproductibles pour nécessiter la mise en place de recherches constructives et productives. Cette constatation est dans la lignée des conclusions de Jessica Utts (1996) dans son rapport sur les recherches de vision à distance financées par le gouvernement américain (le fameux projet Stargate) concernant l’existence d’un effet psi d’intensité faible ou moyenne. Utts, tout comme l’autre expert impliqué, Ray Hyman (1996), bien que n’étant pas d’accord sur la portée de ces recherches, ont également conclu qu’il serait nécessaire que ce type de recherches se poursuivent dans l’avenir, en particulier au sein d’universités. Cette recommandation a été pour l’instant peu prise en compte.

Un argument en faveur de la recherche psychique serait de dire qu’il ne s’agit pas d’un domaine de recherche plus complexe que les autres, et qu’il est tout aussi important que les recherches effectuées sur l’hypnose, la psychothérapie, ou l’étude de la créativité et du comportement sexuel.

Pour revenir à la question de l’existence ou non d’une preuve du psi, le sympathique critique James Alcock (2003, p. 48) a rétorqué que si jamais une preuve convaincante était avancée, « les parapsychologues seraient renversés par la ruée des psychologues expérimentaux pour explorer ce nouveau et excitant domaine de recherche ». Mais en est-il vraiment ainsi ? Au début des travaux de Rhine, il y a eu une vague d’intérêt parmi les psychologues, mais l’on peut difficilement la comparer à une ruée. L’article de Bem et Honorton (avant la critique de Milton et Wiseman) n’a eu qu’un faible retentissement parmi les psychologues expérimentaux et n’a mené à aucune tentative de réplication de la part de ces derniers. La preuve convaincante devrait manifestement être telle qu’elle aboutisse au contrôle des phénomènes de façon à ce qu’on puisse les produire à la demande. Un tel contrôle nécessiterait a priori une compréhension théorique approfondie des phénomènes en question.

Par ailleurs, ce qui peut largement contribuer à compliquer la situation de la parapsychologie expérimentale, c’est la prédominance de l’influence de l’expérimentateur. Ce fait est parfois relégué au rang de simple explication post-hoc des échecs, mais même dans les expériences qui réussissent, c’est une évidence démontrée par les études présentées dans cet article. De plus, il est nécessaire d’envisager la possibilité, souvent refusée, que certains des effets pourraient être dus à l’influence de l’expérimentateur (voir White, 1976). S’agissant d’un domaine relativement inexploré, il ne fait pas partie de cette revue.

Ce qui ressort de tout ceci, c’est que parfois, avec le bon expérimentateur, le bon participant et la bonne technique, les effets sont importants et mesurables. C’est dans ces conditions que l’on devrait apprendre quelque chose des processus qui sont en jeu. Dans une récente correspondance entre James Alcock et Adrian Parker, il est devenu évident que leur façon d’envisager l’effet de l’expérimentateur sous-tend leur évaluation différente de la base de données des recherches psi : Alcock considère les effets de l’expérimentateur comme un indice de l’échec à atteindre l’objectivité et donc d’une erreur lors des recherches. Parker au contraire considère les effets de l’expérimentateur comme le résultat de l’influence de l’expérimentateur en tant que catalyseur ou facilitateur. Alcock explique que « la parapsychologie semble condamnée à regarder dans le rétroviseur – en discutant de la bonne qualité empirique d’une étude ou d’une autre – plutôt que d’être capable de déclarer : « c’est ce que nous savons – regardez par vous-même » ». Parker souscrit à cette nécessité mais signale qu’il y a des glaces et des cartes pour avancer (par exemple, Honorton, Ramsey & Cabibbo, 1975 ; Parker, Frederiksen & Johansson, 1997).

En Suède, la communication des résultats des recherches auprès du grand public est considérée comme la troisième mission des universités. En dépit des subtilités qu’implique la présentation ci-dessus, traiter avec la presse demande souvent des réponses claires et concises à des questions telles que : « le psi est-il prouvé ? ». Une réponse basée sur ce qui précède serait : « Evidemment non – sinon on ne poserait pas la question – mais la science a réussi à amplifier en laboratoire les phénomènes que le public rapporte d’ordinaire et à imposer des vérifications et des contrôles. Les phénomènes semblent persister dans ces conditions. La science doit alors continuer à avancer et répondre « oui » à la question : « Devrions-nous maintenant considérer de nouvelles et meilleures explications des résultats obtenus ? »

Renseignements auprès de :

Dr Adrian Parker Department of Psychology, University of Gothenburg, Box 500, SE 405 30 Gothenburg Sweden Adrian.Parker@psy.gu.se

Remerciements

Les auteurs tiennent à remercier le Dr Joakim Westerlund, le Dr Nils Wiklund et le Professeur James Alcock pour leur lecture et leur commentaire du texte. Le soutien de la Fondation Bial est aussi mentionné avec reconnaissance.

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Nous attirons l’attention des lecteurs sur le fait que cette traduction en langue française n’a pas été effectuée par un traducteur professionel. Par conséquent, nous conseillons aux chercheurs intéréssés par ce travail de se référer à la version originale disponible à cette adresse :

http://www.psy.gu.se/EJP/EJP%20ULT%20AP%20GB.pdf

Publication originale :

Adrian Parker & GÃran Brusewitz. (2003). A Compendium of the Evidence for Psi, European Journal of Parapsychology Volume 18, pp. 29-48

Le site de l’European Journal of Parapsychology :

http://ejp.org.uk/