Home
Psi et cerveau : évolution de la recherche, des techniques et des connaissances

Psi et cerveau : évolution de la recherche, des techniques et des connaissances

Cet article de Cheryl Alexander, proposé lors du congrès de la parapsychological association de 2002, retrace l’évolution de la recherche et des connaissance des relations entre les phénomènes psi et le cerveau humain.


Résumé : Depuis maintenant des décennies, des scientifiques examinent les liens entre les phénomènes psi et le cerveau humain. Le perfectionnement de la technologie a permis de mettre en application des méthodes plus sophistiquées, aussi bien pour étudier les diférentes zones cérébrales que pour comprendre les perceptions extra-sensorielles (ESP). L’avancée de la technologie a ainsi permis d’accroître notre compréhension de la façon dont le cerveau pouvait être le médiateur du psi.
Cet article proposera une recension de la recherche menée dans ce domaine, en relatant tout d’abord les premières études faisant état de liens possibles entre des phénomènes psi et des fonctions spécialisées de l’hémisphère droit du cerveau. Puis, nous passerons en revue les expérimentations qui ont été menées afin d’examiner les éventuelles relations entre les deux hémisphères cérébraux et les performances ESP. Nous discuterons ensuite les résultats des études menées entre les années 1960 et 1970 et utilisant l’EEG pour explorer un lien éventuel entre la proportion d’ondes Alpha (ondes cérébrales entre 8 et 12 hertz de fréquence) et le nombre de réponses justes lors de tests ESP.
Après cette période, le développement de l’électroencéphalographie quantitative (EEGq) ou informatisée, a permis aux scientifiques d’enregistrer, traiter et analyser plus finement les données EEG brutes.
Nous présenterons des études qui ont utilisé l’EEGq pour localiser plus précisément les zones d’activité cérébrales de sujets durant des tests psi. Une analyse des données d’EEGq utilisant une base de donnée de référence normative, ayant permis d’améliorer notre compréhension de la façon dont le cerveau d’un sujet doué fonctionnait en comparaison de celui de la population générale, sera aussi présentée et discutée. Les résultats de la seule étude publiée connue utilisant la Tomographie d’Emission monophotonique (SPECT) seront également passés en revue. cette recherche avait pour but de comparer l’activité cérébrale d’un sujet pendant une tâche de contrôle et une tache psi .
Enfin, nous montrerons l’importance d’approfondir la recherche en utilisant l’EEGq, les bases de données normatives et d’autres technologies spécialisées d’imagerie cérébrale telles que la SPECT, la Tomographie à Emission de Positon (TEP), l’Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle (IRMf), que ce soit avec des sujets sélectionnés qu’avec des sujets non sélectionnés et cela durant différents types de tests psi.

Les phénomènes psi et l’hémisphère cérébral droit

Une revue de la littérature parapsychologique indique que la croyance la plus ancienne et la plus tenace sur la manière dont le cerveau peut être un médiateur du psi, concerne les fonctions spécialisées de l’hémisphère droit du cerveau. En 1885, par exemple, Frederick. W. H. Myers, un des principaux dirigeants de la SPR , nota que les écrits et les paroles des médiums ou d’autres personnes pratiquant l’écriture automatique en état de transe, présentaient une ressemblance importante avec le langage déformé de sujets ayant souffert de lésions importantes au niveau de l’hémisphère gauche. De ce fait, ils se retrouvaient entièrement dépendant de leur hémisphère droit pour la production verbale. Myers suggéra alors que l’écriture automatique pourrait être une fonction de l’hémisphère droit. Il suggéra plus tard que le contenu des écrits obtenus sous écriture automatique représentaient « le moi secondaire » (self) du médium et qu’il était une combinaison de pensées inconscientes, et dans certains cas, de pensées d’autrui obtenues par télépathie. Myers conclut donc que l’hémisphère droit devait avoir une sensibilité télépathique plus grande que celle de l’hémisphère gauche.( Myers, 1885).

Une relation identique entre hémisphère droit et télépathie a été proposée par Jan Ehrenwald. Se référant à une observation qu’il fit en 1954, il écrivit :

« J’ai aussi fait remarquer que les dessins de patients présentant des lésions de l’hémisphère gauche et une préservation du droit, montrent la même tendance à la distorsion et à la désorganisation que l’on retrouve dans les dessins télépathiques »(Ehrenwald, 1984).

Tout comme Myers, Ehrenwald pensait que les ressemblances frappantes entre les productions de patients dont le cerveau était endommagé et celles de sujets télépathiques, suggéraient que l’hémisphère droit jouait un rôle dans la production des phénomènes psi.

Une autre ancienne référence concernant une possible relation entre l’hémisphère droit et le psi fut avancée par Nandor Fodor dans l’Encyclopédie des Sciences Psychiques. Dans un article intitulé « Transe », Fodor montre comment l’anthropologue italien Cesare Lombroso avait noté que la célèbre médium Eusapia Paladino devenait régulièrement gauchère durant les séances. Fodor (1933) pensait que

« l’utilisation de la main gauche semble indiquer une participation plus grande du lobe droit du cerveau dans les états médiumniques » (p.390).

Plus récemment, Richard Broughton (1975) supposa qu’il pourrait exister un lien entre psi et hémisphère droit du cerveau, en s’appuyant sur les rapports édifiants de manifestations ESP en laboratoire à l’occasion d’études sur le rêve (Ullman, Krippner & Vaughan, 1973) et sur la découverte de Humphrey et Zangwill (1951) et Boghen (1969) suggérant que le rêve était une activité du cerveau droit.

Cependant, Broughton a rajouté une mise en garde disant que les preuves liant le rêve à l’hémisphère droit étaient limitées. Broughton a aussi suggéré que la nature visuelle de l’ESP pourrait indiquer l’implication de l’hémisphère droit dans les phénomènes psi. Broughton (1977b) écrit :

« L’un des indices les plus évidents de l’éventuelle implication disproportionnée de l’hémisphère droit, que l’on peut trouver à la fois dans les cas spontanés en littérature ou dans les approches expérimentales, est constitué par le caractère visuel de l’expérience ESP » (p.373).

Pour illustrer cet aspect visuel de l’ESP, il cite plusieurs articles dans lesquels les réponses ESP correctes sont décrites comme s’étant manifestées visuellement.

Latéralisation cérébrale et Performance ESP

Bien que l’hémisphère droit ait été associé aux phénomènes psi comme en témoignent les exemples précédents, il faut attendre le début des années 1970 pour que des études soient menées afin d’examiner les relations entre hémisphères cérébraux et performances ESP. En 1975, William et Lendell Braud publièrent les résultats d’une expérience au cours de laquelle ils avaient tenté de supprimer ou d’augmenter le psi en faisant écouter à des sujets des enregistrements conçus pour favoriser le fonctionnement soit du cerveau droit soit du cerveau gauche. Les cassettes pour l’hémisphère gauche apprenaient aux sujets à réaliser des opérations mentales à partir d’un matériel analytique, tandis que les cassettes pour cerveau droit contenaient de la musique, des sons de la nature et des sons électroniques pour suggérer une imagerie mentale. Braud & Braud (1975) ont proposé comme hypothèse que les sujets ayant écouté les cassettes pour hémisphère gauche auraient de piètres résultats psi suite à cette écoute, alors que les sujets ayant écouté les cassettes pour hémisphère droit réussiraient bien. Ils ont aussi émis l’hypothèse qu’il y aurait une différence significative entre les deux conditions de test. Les hypothèses furent partiellement confirmées. Les scores du groupe « hémisphère gauche » étaient significativement en deçà du score espéré en répondant au hasard, alors que ceux du groupe « hémisphère droit » étaient au niveau du hasard. La différence entre les deux groupes était très peu significative (p<0,05).

Broughton (1977b) pointa une faille sérieuse dans l’étude de Braud & Braud : ils avaient supposé que l’activation de l’hémisphère, censée être induite par les cassettes audio, pouvait se prolonger après la fin de leur écoute, c’est à dire quand le test psi avait commencé. Brougton suggéra que ce biais pouvait contribuer à cette marginalité des résultats.

Au cours de cette même année, celle où Braud & Braud publiaient leurs travaux, Broughton (1976b) entama une série d’expérimentations étudiant les différences hémisphériques. La logique de ces expériences était double :

Les fonctions spécifiques de l’hémisphère droit pouvaient avoir une importance pour l’ESP,

Un filtre pouvait exister et empêcher le psi d’accéder à la conscience verbale.

Pour pouvoir tester ces affirmations, Broughton devait séparer les réponses de chaque hémisphère. Il conçut un test psi hémisphériquement neutre (c’est-à-dire que la composante non-psi du test ne devait favoriser aucun hémisphère). Etant donné que chaque côté du corps est contrôlé par le côté opposé du cerveau (l’hémisphère controlatéral), Broughton (1976b) choisit comme test hémisphériquement neutre une reconnaissance tactile d’objets tridimensionnels. En demandant aux sujets d’utiliser alternativement chaque main pendant le test psi, Broughton supposait que cela permettrait à chaque hémisphère de contrôler tour à tour la divination. Outre le test hémisphériquement neutre, Broughton utilisa une tâche interférente qui devait ne solliciter lourdement qu’un hémisphère à la fois, dans l’espoir que cela affecterait différentiellement le processus cortical général apparaissant à ce moment-là. Broughton (1976b) écrit :

« Si le processus de l’information ESP a son siège dans le cortex cérébral comme le sont les autres fonctions cognitives, alors on pourrait attendre d’une tâche supplémentaire agissant sur l’un des hémisphères, qu’elle affecte différentiellement les capacités ESP soit en inhibant cette capacité elle-même, soit en interrompant un processus qui normalement sert à inhiber l’ESP (p 102). »

Pour la tâche interférant avec le cerveau gauche, on utilisait une épreuve de lecture, dans la mesure où il s’agit d’un travail de l’hémisphère gauche pour ceux qui sont droitiers. Broughton ne put trouver une tâche interférant avec l’hémisphère droit seul et qui n’impliquait pas, d’une façon ou d’une autre, l’hémisphère gauche. Aussi utilisa-t-il un schéma d’expérience déséquilibré à cet égard. Pour chaque essai, l’un de cinq objets tri-dimensionnels était choisi au hasard comme cible. Les sujets utilisaient chaque main à tour de rôle pour deviner lequel des objets était la cible. En outre, la tâche pour l’hémisphère gauche était ajoutée pour créer les quatre conditions de test suivantes :

1) Contrôle de la divination par l’hémisphère gauche, sans tâche interférente,

2) Contrôle de la divination par l’hémisphère droit, sans tâche interférente,

3) Contrôle de la divination par l’hémisphère gauche, en plus occupé à une tâche interférente,

4) Contrôle de la divination par l’hémisphère droit pendant que le gauche est occupé à une tâche interférente.

Broughton ne propose aucune hypothèse spécifique pour la conception expérimentale déséquilibrée, mais il suggère effectivement qu’un avantage de l’hémisphère droit avec la tâche interférente pourrait affecter les résultats. Les séries de Broughton consistaient en trois expériences similaires. Ces expériences fournirent quelques suggestions quant à un avantage de l’hémisphère droit pour l’ESP mais l’ensemble indique que l’ajout d’une tâche supplémentaire pour le cerveau gauche a un effet d’amélioration des scores ESP chez les sujets masculins seulement. Broughton (1977 b) attribua cette différence selon le sexe à des problèmes de latéralisation dont les études avaient indiqué que les tâches verbales supplémentaires interférentes étaient effectives pour les sujets masculins et pas pour les sujets féminins. A partir des résultats de ces séries, Broughton (1976b) concluait :

« Il peut être suggéré à partir de ces données que l’hémisphère droit a un avantage pour un ESP de type réceptif et qu’il pourrait y avoir un mécanisme inhibiteur d’ESP lié aux opérations de l’hémisphère gauche. Contrecarrer un tel mécanisme hypothétique inhibiteur pourrait améliorer les scores d’ESP quand l’hémisphère opposé peut être plus directement sollicité. C’est à l’évidence une suggestion provisoire qui nécessite une confirmation par des travaux ultérieurs » (p.386).

A la suite de ces séries, Broughton (1977a) mena une autre série d’expériences employant un protocole différent. Au lieu d’utiliser une reconnaissance tactile, il utilisa le temps de réaction comme mesure dépendante du psi. Pendant l’expérience, les sujets répondaient à un son bilatéral en pressant un bouton avec l’une ou l’autre main pendant que leur temps de réponse était mesuré. Pour certains des essais, un agent situé à distance recevait un son, précédant d’un quart de seconde celui délivré au sujet. On espérait que l’alerte anticipée du son serait communiquée par effet psi au sujet, et que cela se traduirait chez lui par un temps de réaction plus court aux signaux sonores dans les conditions d’alerte anticipée que dans les conditions sans alerte sonore. Deux versions de cette expérience se déroulèrent :

Dans la première, les sujets répondaient à la présentation des sons avec certains essais en condition d’alerte anticipée.

Dans la seconde version, les mêmes conditions étaient employées en y ajoutant la tâche interférente pour l’hémisphère gauche.

Bien que la première expérience ne produisît aucun résultat significatif, la seconde fournit quelques résultats inattendus. Il y avait une interaction hautement significative entre les conditions d’alerte anticipée/condition de contrôle, et la réponse de la main quand la tâche interférente pour l’hémisphère gauche était utilisée.Les temps de latence étaient plus courts quand la main gauche donnait les réponses en condition d’alerte anticipée que sous condition de contrôle. Cependant des temps plus longs de latence apparaissaient lorsque la main droite fournissait les réponses en condition d’alerte anticipée. L’interprétation proposée par Broughton (1977a) était que la condition d’alerte anticipée avait un effet d’amorçage sur l’hémisphère droit qui facilitait les réactions du sujet, mais retardait les réponses par l’hémisphère gauche à l’effet psi-inhibiteur. En outre, une analyse post hoc montra que cette interaction ne se produisait que pour les hommes et non pour les femmes, semblant ainsi confirmer les découvertes précédentes selon lesquelles les hommes sont plus latéralisés que les femmes pour les tâches d’interférence verbale.

A la suite des travaux de Broughton, Michaeleen Maher et Gertrude Schmeidler (1977) ont conçu une expérimentation qui tentait de reproduire et d’élargir les découvertes de Broughton. Maher et Schmeidler se trouvaient en désaccord avec les prémisses de Broughton selon lesquelles un hémisphère pourrait être meilleur que l’autre en ESP. Ils pensaient plutôt que les deux côtés du cerveau pouvaient être capables de traiter efficacement l’information ESP, et ce de la même manière que pour traiter l’information normale.
Maher et Schmeidler trouvaient également que les tâches de reconnaissance tactile de Broughton n’étaient pas neutres d’un point de vue hémisphérique, mais favorisaient au contraire l’hémisphère droit. Par conséquent, ils décidèrent d’utiliser deux types de cibles – objets concrets & mots – qu’ils pensaient voir traités respectivement par l’hémisphère droit et gauche. En outre, Maher et Schmeidler décidèrent d’utiliser une tâche occupant les hémisphère droit et gauche afin d’éviter le déséquilibre des conditions expérimentales de Broughton. Pour l’hémisphère droit, ils choisirent comme tâche interférente une reconnaissance de forme, qui impliquait le tracé d’un schéma à la main. Cependant, comme le tracé à la main droite implique l’hémisphère gauche, la tâche interférente pour l’hémisphère droit impliquait une confusion avec l’hémisphère gauche que Broughton a trouvé inacceptable [Pour une critique des tentatives de réplication de Maher et Schmeidler, voir Broughton (1978) ; pour la réponse des auteurs, voir Maher et Schmeidler (1978)]. En résumé, les expériences de Maher et Schmeidler ont fourni un protocole équilibré pour trois niveaux d’interférence, pour deux tâches ESP et pour les deux mains. Les trois niveaux d’interférences consistaient, pour l’hémisphère gauche, à résoudre des syllogismes ; pour le droit, à reconnaître des schémas, et pas de tâche interférente. Les deux tâches ESP consistent à essayer de choisir correctement soit un objet concret, soit un mot sélectionné (de façon aléatoire) comme cible. Les choix divinatoires pour les tâches ESP étaient faits en utilisant la main droite ou la main gauche.
L’analyse générale de la variance dans l’étude de Maher et Schmeidler n’a pas mis à jour de différences significatives parmi ces dix conditions. Cependant des scores ESP significatifs ont été notés dans l’un des douze principaux jeux de données. Dans le cas où 120 choix à main droite ont été effectués pendant la tâche interférente pour l’hémisphère droit (reconnaissance de formes) les auteurs rapportent un CR=2.74 (p< 0,007). Une analyse post hoc de ces résultats a montré des scores significativement élevés chez les hommes et non chez les femmes. Ceci s’avéra également vrai quand cette condition fut combinée avec son symétrique (choix de la main gauche d’objets concrets avec une tâche interférente pour l’hémisphère gauche de résolution de syllogismes). Maher et Schmeidler (1977) suggérèrent que les différences selon le sexe trouvées dans leurs données correspondaient aux découvertes faites sur la latéralisation indiquant que les hommes sont plus latéralisés que les femmes. Ils suggérèrent que leur expérience pouvait faciliter la spécialisation hémisphérique et que cela donnait aux hommes un avantage sur les femmes dans les tests ESP (d’où les résultats ESP hautement significatifs des hommes).

Lors d’une tentative pour reproduire et examiner l’impact de la latéralisation suggérée par les résultats de l’analyse post hoc, Maher & al. (1979) menèrent une nouvelle étude. Ils utilisèrent un groupe de 24 droitiers males et à peu près le même protocole que celui de leurs expériences passées. La tentative de réplication échoua – les résultats des expériences étaient conformes au hasard et aucune différence significative ne fut trouvée dans ces conditions. A partir de leurs précédentes études, Maher et Schmeidler concluaient que l’ESP était traitée de la même manière par les hémisphères cérébraux que les stimuli normaux. Pour tester plus avant cette idée, Maher décida d’utiliser l’électroencéphalographe (EEG) pour examiner les asymétries dans l’activité des ondes cérébrales pendant les tâches psi. Maher voulait examiner plus spécifiquement la production hémisphérique d’ondes alpha pendant le test psi. Elle pensait que, durant le traitement psi, la distribution des ondes alpha serait similaire à celle du traitement sensoriel du même stimulus. Puisque la production d’ondes alpha par un hémisphère traduit un manque d’activité bêta (et donc un manque de traitement cognitif) dans cet hémisphère, elle comprit qu’on pouvait inférer quel hémisphère était en charge du traitement du stimuli en surveillant la distribution hémisphérique des ondes alpha. Pour tester ces idées, Maher (1986) imagina une expérience utilisant un protocole où les sujets intériorisaient leur psi (a within-subjects design). Les données EEG étaient collectées alors que les sujets tentaient d’utiliser l’ESP afin de déterminer le contenu de deux vidéos qui passaient dans un ordre aléatoire. Une vidéo appelée « Love Tape » consistait en une série d’interviews d’hommes et de femmes qui parlaient de leur attitude à l’égard de l’amour et de l’acte d’aimer. La dimension émotionnelle de cette vidéo était sensée stimuler l’hémisphère droit. L’autre vidéo baptisée « City Tape » était supposée être une approche intellectuelle. Elle montrait de nombreuses vues de New York, décrite comme un « organisme géant et automatisé ». Cette vidéo était sensée activer l’hémisphère gauche. Les résultats de cette étude indiquaient que les hommes montraient une plus grande participation relative de l’hémisphère droit dans le traitement de la « Love Tape » que dans celui de la « City Tape », alors que les femmes montraient une participation relative plus importante de l’hémisphère droit dans le traitement de la « City Tape » par rapport à la « Love tape ». Maher (1986) n’a fourni aucune explication des raisons pour lesquelles on observait chez les femmes un effet opposé à ce qui était prévu et à ce qui s’observait chez les hommes. Maher (1986) conclut que les données de l’étude renforçaient l’hypothèse de congruence dans le traitement asymétrique de l’information cognitive pendant les perceptions sensorielles et extrasensorielles. Cependant il n’y avait pas de preuve préliminaire soutenant l’idée que les vidéos activaient réellement les hémisphères qu’elles étaient supposées activer, même visionnées normalement. L’activation de l’hémisphère droit avec la vidéo censée induire une activation de l’hémisphère gauche chez les femmes soulève aussi des questions sur l’efficacité de cette méthode expérimentale.

Depuis les recherches de Maher et ses collègues, les quelques expériences menées au cours de ces dernières années ne se sont pas focalisées sur les différences hémisphériques & la performance ESP, mais sur les différences hémisphériques ou les corrélats électroencéphalographiques & la croyance dans l’ESP (Pizzagalli, Lehmann, Gianotti, Koenig, Tanaka, Wackermann & Brugger, 2000 ; Brugger, Gamma, Muri, Schäfer & Taylor, 1993 ; et Roig & Neaman, 1992).

Alexander reconnut ce fait et mena une expérience pour réexaminer la notion toujours communément admise selon laquelle l’hémisphère droit est lié aux performances ESP (Alexander & Broughton, 2001). Alexander décida d’utiliser une approche et une méthodologie différentes de celles utilisées lors des études précédentes. Afin d’augmenter les probabilités d’obtenir en laboratoire des résultats ESP statistiquement significatifs, elle sélectionna des participants en fonction de leur capacité à avoir des scores ESP élevés. Alexander utilisa également un protocole de réponse libre, l’Autoganzfeld, connu pour sa capacité à aider et faciliter la production ESP (Dalton, 1997 ; Honorton et Al., 1990). En outre, Alexander mesura les différences hémisphériques des participants avant la tâche psi au lieu d’essayer d’induire une activation hémisphérique pendant le test psi, comme cela fut tenté dans les précédentes expériences. Pour mesurer les différences hémisphériques et la dominance hémisphérique cérébrale, Alexander fit passer à 50 participants sélectionnés le Cognitive Laterality Battery (CLB), une batterie de tests neuropsychologiques développés au cours de nombreuses années par Harold W. Gordon.
Le test CLB consiste en huit sous-tests mesurant les performances des fonctions cognitives spécialisées qui ont été sélectivement attribuées à l’hémisphère gauche ou droit. Ces sous-tests ont été choisis à partir de preuves convergentes issues de l’étude de patients ayant eu des lésions cérébrales unilatérales, ou ayant subi une callosotomie (section du corps calleux) antérieure, et l’étude de sujets normaux, suggérant que les capacités verbales et séquentielles sont essentiellement liées à l’hémisphère gauche, alors que les capacités visuo-spatiales sont essentiellement liées à l’hémisphère droit (Gordon, 1956).
Les participants étaient classés hémisphère droit ou gauche dominant selon qu’ils réussissaient mieux dans les sous-tests verbo-séquentiels ou dans les sous-tests visuo-spatiaux. Après une collecte de données, les résultats de la CLB furent corrélés aux résultats de l’Autoganzfeld pour voir s’il existait une relation entre les performances ESP et la dominance hémisphérique.
Les sujets sélectionnés produisirent un taux de réussite de 36 % (z=1,60 ; p=0,055) pendant l’Autoganzfeld. Bien que ce taux de réussite ait été un peu juste pour avoir une signification statistique, l’ampleur de l’effet (pi= .63) se trouve dans la partie haute des plages de valeurs prédites. Alexander trouva que les sujets catégorisés comme «hémisphère droit dominant» avaient moins de succès directs dans l’Autoganzfeld que ceux catégorisés «hémisphère gauche dominant», bien que la différence entre les deux taux de réussite ne soit pas significative.
Alexander conclut que la dominance hémisphérique, notamment celle de l’hémisphère droit, telle que mesurée par la CLB, n’est pas un facteur important par rapport aux performances ESP chez des sujets sélectionnés en Autoganzfeld. Cela ne veut pas dire pour Alexander que l’hémisphère droit n’est pas impliqué dans la production ou le traitement des phénomènes psi, dans la mesure où l’on pourrait découvrir qu’une aire de ce lobe joue un rôle important soit dans une seule de ces fonctions, soit dans les deux. Elle évoque la nécessité de recherches futures avec un équipement neurophysiologique, tel que l’électroencéphalographe (EEG) ou la Tomographie d’émission monophotonique (SPECT), de façon à localiser les aires du cerveau associées aux phénomènes psi.

Corrélats ElectroEncéphaloGraphiques et Performance ESP

Après des années de recherche sur les différences hémisphériques et le psi, il apparaît qu’il n’y a aucune preuve substantielle et solide liant hémisphère droit et performances ESP. Cependant, des corrélats EEG ont été associés à des performances ESP significatives. De 1950 à 1970, les scientifiques commencèrent à utiliser l’EEG pour explorer une possible relation entre la proportion d’ondes Alpha (ondes cérébrales entre 8 et 12 Hz de fréquence) et le nombre de divinations correctes dans une tâche ESP (Wallwork, 1952 ; American Society for Psychical Research, 1959 ; Cadoret, 1964 ; Morris & Cohen, 1969 ; Honorton, 1969 ; Stanford & Lovin, 1970 ; Honorton & Carbone,1971 ; Honorton, Davidson & Bindler, 1971 ; Morris, Roll, Klein & Wheeler, 1972).
Les résultats de ces recherches n’étaient pas identiques, peut-être en raison de différences dans les procédures et les méthodes de collecte et d’analyse des données, ou en raison du choix de participants sélectionnés ou non sélectionnés. Cependant, la découverte la plus régulière de ces recherches, fut une corrélation positive entre une abondance des ondes alpha et des scores d’ESP élevés, surtout chez des sujets présélectionnés pour leur capacité à produire l’un et/ou l’autre.

Utilisation de Technologie Avancée et Méthodologie plus élaborées

Depuis les recherches menées des années 50 aux années 70, très peu de recherches EEG examinant les corrélats neurophysiologiques de l’ESP ont été publiées. Pourtant, la technologie EEG a progressé significativement au cours des deux dernières décades. Avec l’avènement de l’Electroencéphalographie Quantitative (QEEG), les chercheurs peuvent maintenant s’appuyer sur l’informatique et des logiciels pour enregistrer, stocker, analyser et visualiser les données EEG brutes. Dans ce paragraphe, les études utilisant l’EEGq et d’autres techniques d’imagerie cérébrale plus sophistiquées telles que la Tomographie d’émission monophotonique (SPECT) seront rappelées. Nous décrirons également différentes façons d’analyser les réponses du cerveau au stimulus psi ou durant les tâches psi.

ElectroEncéphaloGraphie Quantitative (EEGq)

Norman S. Don, Bruce E. McDonough, et Charles A. Warren de la Fondation Kairos et de l’Université de l’Illinois à Chicago ont peut-être publié la première étude psi ayant utilisé l’ElectroEncéphaloGraphie Quantitative (QEEG ou EEGq) et des cartographies spatio-fréquentielles (Don, McDonough & Warren, 1992). Dans cette étude, un participant sélectionné a accompli 288 essais sur un système de tests psi informatisés appelé ESPerciserTM.
Sur l’ensemble des essais, les scores obtenus par le sujet étaient conformes au hasard (p=0,668 ; loi Binominale unilatérale), mais il a obtenu un résultat extrêmement élevé sur la session 1 (p=.007). L’analyse des cartographies spatio-fréquentielles de cette session a révélé un gradient dans les bandes thêta, alpha, et bêta, évoluant d’un minimum d’intensité sur le scalp latéral gauche vers un maximum d’intensité au niveau du scalp latéral droit.

Mc Donough, Don, et Warren (1994) se sont également servis de l’EEGq pour mesurer l’activité neuroélectrique pendant la réalisation de tâches ESP. Enregistrée via 19 électrodes, sur 5 bandes de fréquence, avec 20 sujets sélectionnés ayant participé en tant que récepteurs dans le ganzfeld, la distribution du signal EEG fut analysée par une série de t-tests. Les résultats montrèrent que les sujets n’ayant pas réussi un coup direct sur la cible (les perdants) présentaient une intensité supérieure dans les bandes delta et thêta à celle des sujets qui parvenaient à leur cible (les gagnants). On trouva également que ces derniers avaient plus d’intensité dans les bandes alpha et bêta que les perdants, et que l’augmentation de la puissance dans ces bandes était asymétrique, favorisant l’hémisphère droit.

En 1997, Alexander mena des recherches pour lesquelles elle utilisa l’EEGq et la cartographie spatio-fréquentielle pour examiner l’activité cérébrale électrique d’un sujet sélectionné, Sean Harribance. Ce dernier avait été présélectionné pour sa capacité à obtenir des scores élevés dans les taches psi au cours des quelques recherches ayant eu lieu dans les années 1970 (mentionnées plus haut).

Cette recherche fut conduite pour déterminer les localisations de l’activité électro-corticale dominante de base et l’activité électro-corticale durant l’exécution de tâches psi (Alexander, Persinger, Roll & webster, 1988).
On observa que pendant Sean était absorbé dans l’exécution des tâches psi, son activité alpha était dominante de façon bilatérale dans les régions pariétales et occipitales, avec un maximum de puissance alpha localisé dans la région pariétale droite. Au cours de ces mêmes taches, on remarqua un minimum d’intensité de la bande alpha dans les régions cortico-frontales et cortico-temporales, alors que l’activité bêta était retrouvée régulièrement dans la région frontale gauche (Alexander, 2000b). Les résultats de cette étude et de celles de Don et de ses collègues (Don, McDorough & Warren 1992 ; McDorough, Don & Warren, 1994) montrent un schéma récurrent – puissance dans la bande alpha sur l’hémisphère droit des sujets sélectionnés durant les tâches psi.

Analyse des bases de données normatives (normative reference database)

Pour une analyse plus approfondie des données EEG obtenues avec Sean, Alexander expédia les fichiers de données EEG au Dr Thatcher du Laboratoire de Neurosciences appliquées, à Redington Shores en Floride, afin qu’il en fasse une analyse plus pointue et les compare à sa base de données EEG normatives (Thatcher, 1995). De cette analyse furent tirés les résultats suivants :

les résultats de l’analyse et de la comparaison des signaux EEG de Sean avec la base de données de référence (Lifespan Reference Data Base) ont fait apparaître des écarts par rapport à la base de données EEG de référence, bilatéraux, et impliquant les régions occipitale, temporale et frontale.

Des fonctions neuronales sous-optimales apparaissent, notamment dans les régions cortico-frontales et cortico-temporales. Les résultats de l’analyse de cohérence EEG indiquent qu’il peut y avoir une connectivité fonctionnelle réduite, spécifiquement dans les régions bilatérale centrale et frontale (Alexander, Persinger, Roll & Webster, 1998).

Tomographie Numérique d’Emission Monophotonique

Vers la fin de l’année 1997, Alexander a participé à d’autres recherches avec Sean, utilisant un équipement d’imagerie plus sophistiqué, à savoir la Tomographie numérique d’Emission Monophotonique (SPECT). Deux scanners du cerveau (Tc-99 SPECT ECD) ont été réalisés avec Sean afin de comparer conditions de base (repos) et conditions psi. Les résultats les plus prononcés concernent l’assimilation plus importante du traceur, relativement à l’assimilation cérébelleuse, dans le lobule paracentral et lobule pariétal supérieur de l’hémisphère droit durant la condition de tâches psi. Les résultats du SPECT confirmèrent également l’activité réduite dans les régions cortico-frontale et cortico-temporale de Sean (Alexander, Persinger, Roll & Webster, 1998).

Champs Magnétiques Complexes

Une recherche avec Sean fut aussi menée par Persinger qui utilisa des ondes magnétiques complexes. On savait déjà que ces dernières affectaient, chez les rats, la mémoire et l’apprentissage relayés par l’hippocampe. Lorsque des impulsions à potentiel long furent présentées à l’hémisphère droit de Sean, la proportion des rythmes alpha dans son activité cérébrale fut réduite. Quand le champ était retiré, la proportion des rythmes alpha retournait à son niveau précédent. On découvrit aussi que l’exactitude des réponses ESP de Sean diminuait lorsque ces champs étaient présents et retournait à son niveau de base lorsqu’ils étaient retirés (Persinger, 2001)

Remote Viewing et Corrélats Electriques du Cerveau

En 1999, Alexander collecta des données EEGq sur un autre sujet psi (qu’on désignera par BSJ) pendant une tentative de vision à distance (remote viewing) et durant une période contrôle (Alexander, 2000a).
Pendant l’essai de vision à distance, BSJ connut des pics plus élevés d’amplitudes alpha, de façon bilatérale, dans les régions temporales et frontales et de plus hauts pics d’amplitudes bêta dans la région frontale gauche et dans la région temporale droite que durant la période de contrôle.
L’intensité dans la bande alpha était plus grande dans la région occipitale gauche et de façon bilatérale dans les régions temporales, alors que l’intensité dans la bande bêta était plus grande dans la région frontale et temporale gauche pendant l’essai de vision à distance.
Ces résultats indiquent une activation accrue de l’hémisphère gauche (régions frontale et temporale) durant l’essai de vision à distance. L’existence d’une activité bêta dans la région frontale gauche correspondait pleinement avec les données de Sean, alors que la localisation de l’activité alpha enregistrée pendant la tâche psi de BSJ diffère de celle des signaux de Sean (région temporale versus région pariétale).
Il reste cependant toujours vrai que le pic d’amplitude et la magnitude dans la bande alpha est plus importante pendant une tâche psi que pendant un enregistrement de base ou qu’en période de contrôle.

Persinger (2001) collecta des données EEG sur le très célèbre sujet psi, Ingo Swann, alors qu’il participait à des essais de vision à distance. Les commentaires et les dessins produits par Swann au cours de la vision à distance furent contrôlés en double aveugle par des chercheurs pour en dégager la concordance avec les cibles à visionner. Persinger trouva une corrélation de 0,6 entre la quantité de pics d’activité inhabituelle de 7Hz enregistrée dans la région occipitale chez Swann (principalement l’occipital droit) et la précision de la concordance entre les cibles et les commentaires et dessins faits par Swann pendant les essais de vision à distance. Ces données suggèrent de nouveau une augmentation de l’activité électrique de l’hémisphère droit.

Désynchronisation Liée à l’Evènement (DLE)

Lorsqu’un sujet est soumis à un stimulus externe, la réponse habituelle à ce stimulus est une baisse soudaine et momentanée de l’intensité alpha dans l’activité des ondes cérébrales de l’individu. La réponse est appelée une désynchronisation liée à l’évènement (DLE).
Ed May a mené une expérience avec des sujets sélectionnés pour détecter ces DLE consécutives à un stimulus psi (May, 1997). Bien que les sujets sélectionnés aient eu des bonnes réussites dans les tâches psi, May ne trouva pas de DLE médiatisée par le psi (May). Cette observation ne surprend guère quand on considère que la majeure partie des recherches rapportées dans cet article suggère une augmentation et non une diminution de l’intensité alpha pendant la tâche psi.

Potentiels Evoqués du Cerveau

Don et ses collègues ont mené et publié de nombreuses études ayant observé les potentiels évoqués (PE) cérébraux. Il s’agit de fluctuations minimes dans le voltage enregistrées à la surface du scalp en réponse à la fois à une stimulation sensorielle ou à différents types d’activité cognitive. Puisqu’une description de ces études est au-delà de l’objectif de cet article, se reporter par exemple à : Don, Warren, McDonough, & Collura, 1988 ; 1989 ; Warren & Don, 1987 ; et Warren, McDonough, & Don, 1992a ; 1992b. Pour une revue des recherches de ces auteurs en 1992 et une étude détaillée d’une troisième tentative de réplication voir Don, Warren et McDonough, 1998.

Résultats

La recherche la plus poussée sur les corrélats neuroélectriques de la performance ESP fut menée avec un sujet sélectionné, Sean Harribance. Les résultats d’années de recherche avec Sean indiquent, au-delà du temps, des laboratoires, des équipements, et des expérimentateurs, une observation constante, à savoir une corrélation positive entre les réalisations ESP et l’activité alpha, avec un maximum d’intensité alpha dans la région pariétale droite. Des recherches avec d’autres sujets sélectionnés indiquent également la présence d’une activité alpha pendant les tâches psi, avec un maximum d’intensité alpha, généralement dans l’hémisphère droit. L’activité bêta apparaît aussi dans la région frontale gauche chez certains sujets. Les résultats des études présentées dans cette partie de l’article sont résumés dans le Tableau 1

Tableau 1 : Activité électrique cérébrale pendant les tâches psi

Conclusion

On peut constater, à partir des données présentées dans cet article, combien l’avancée technologique a accru notre compréhension de la façon dont le cerveau pouvait être médiateur du psi.
A un niveau cortical, on observe une tendance à l’augmentation de l’intensité alpha dans l’hémisphère droit des sujets sélectionnés, durant les activités psi, ce qui indique que cette même région est au repos pendant les tâches psi.
En outre, la découverte d’une activité bêta dans la région frontale gauche de certains sujets sélectionnés indique une activation de cette aire pendant les tâches psi. Ces résultats provenant seulement d’une poignée d’études, il est nécessaire que de nouvelles recherches soient effectuées sur le sujet.
Il sera ainsi tout d’abord nécessaire de déterminer si la découverte d’un maximum d’activité alpha dans l’hémisphère droit et un maximum d’activité beta dans la région frontale gauche peut être mesurée chez un nombre important de sujets sélectionnés. Il est essentiel que les chercheurs expérimentent en premier lieu avec des sujets sélectionnés afin d’augmenter les chances de voir advenir du psi pendant que les sujets sont soumis aux tests. Une fois ces résultats confirmés ou infirmés, les chercheurs pourront alors inclure dans leurs études des sujets non sélectionnés.
Enfin, les chercheurs utilisent aujourd’hui les dernières technologies telles que l’EEGq, les bases de donnée normatives de référence, et la SPECT pour poursuivre la compréhension des liens entre les phénomènes psi et notre activité cérébrale. Les futures recherches devront utiliser la Tomographie à Emission de Positron (TEP), l’Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle (IRMf) et d’autres types de technologies du même ordre dans cette perspective.

Remerciements

L’auteur est reconnaissante d’avoir été la bénéficiaire, en 2001, de la bourse annuelle Frances P. bolton Fellowship de la Parapsychology Foundation, qui a rendu cet article possible.

Bibliographie

biblio 1 biblio 2 biblio 3
biblio 4

***

Nous attirons l’attention des lecteurs sur le fait que cette traduction en langue française n’a pas été effectuée par un traducteur professionel. Par conséquent, nous conseillons aux chercheurs intéréssés par ce travail de se référer à la version originale :

“Psychic Phenomena and the Brain: A Evolution of Research, Technology, and Understanding” by Dr. Cheryl Alexander, 45th Annual Convention, pp 9-24

Abstract :

http://www.parapsych.org/pa_convention_abstracts_2002.html#1

Site de la Parapsychological Association :

http://www.parapsych.org