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Les expériences avec Uri Geller au Stanford Research Institut

Les expériences avec Uri Geller au Stanford Research Institut

Le laboratoire s’avère un endroit idéal et sûr pour l’investigation psi, de par les vérifications minutieuses que la situation expérimentale permet évidemment d’effectuer. Une personne ayant fait l’objet de contrôles dans ces conditions est le fameux Uri Geller, à la fois sensitif et bateleur. Deux tests effectués à l’Institut Stanford de Recherche paraissent confirmer que Geller est doué d’une faculté de clairvoyance exceptionnelle.


Lors du premier test, Geller devait crayonner ce qu’un expérimentateur était en train de dessiner lui-même, dans une autre pièce isolée. Cet expérimentateur sélectionnait des thèmes, au hasard du dictionnaire, et entreprenait de les décrire à l’aide de schémas tout simples. Les couples de dessins ainsi réalisés furent comparés par des juges extérieurs. Les résultats montrèrent une corrélation significative, avec une probabilité associée de l’ordre de 1 pour 30 millions. On peut apprécier le degré de similitude entre les dessins de l’agent et ceux de Geller dans le cas où la cible était une grappe de raisins. Non seulement, Geller dessina bien une grappe, mais il poussa même le soin du détail jusqu’à représenter le même nombre de grains: vingt-quatre.

Dans une seconde expérience, Geller devait deviner la face supérieure d’un dé enfermé dans une boîte opaque qu’un expérimentateur agitait. Geller, à qui on ne permettait pas de toucher la boîte, était toutefois autorisé à ne pas répondre lorsqu’il n’était pas certain de son choix. Geller choisit ainsi de répondre lors de huit sur les dix essais. Chaque fois qu’il avança un chiffre, il tomba juste; ce qui conduisit à un résultat significatif, qui n’aurait qu’une chance sur 17 500 000 d’être produit par le hasard seul.

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Pourtant, il ne suffit pas que les expériences soient menées en laboratoire pour que tout le monde en accepte les résultats. Lorsque Russel Targ et Harold Puthoff publièrent un article décrivant leurs deux expériences avec Geller, dans la prestigieuse revue britannique Nature, cela hérissa plus d’un membre de la communauté scientifique. En particulier, Joseph Scanlon publia un très long article dans le New Scientist, dans lequel il suggéra que Targ et Puthoff n’avaient pas éliminé toute possibilité de fraude. Il affirma que Geller pouvait avoir reçu d’un compère une information codée concernant les dessins, grâce à une radio implantée dans une de ses dents; Scanlon fit remarquer, en outre, que Geller n’avait pas accepté de se faire radiographier avant l’expérience (les rayons X auraient pu révéler la présence d’un récepteur radio logé dans la denture). Commentant enfin les résultats avec le dé, il affirma qu’on peut acheter, pour moins de 75 euros, un dé capable d’émettre par radio le chiffre inscrit sur sa face supérieure, et suggéra que, par quelque tour de passe-passe antérieur à l’expérience, un tel dé truqué avait pu être substitué au dé du SRI.

En dépit de ces attaques, les représentants de la Parapsychological Association ayant participé à l’exposition « La Recherche Psi » s’accordent pour affirmer que les résultats de Geller vont dans le sens d’une possibilité d’employer le psi pour l’obtention d’une information très précise. La plupart de ces spécialistes – mais pas tous – pensent que les conditions de laboratoire du SRI étaient suffisamment contrôlées pour que ces résultats offrent, en principe, une confirmation des capacités de clairvoyance attribuées à Geller. Par contre, ses éventuelles facultés de torsion du métal par psychocinèse n’ont pas, à ce jour, fait l’objet de vérifications dans des conditions aussi sûres.

Publication scientifique

Puthoff, H.E., and Targ, R. Information transmission under conditions of sensory shielding. Nature, 1974, 252(5476), 602-607.