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Biographie de Nancy Zingrone

Biographie de Nancy Zingrone

Nancy_Zingrone.jpgJ’ai l’habitude de dire au gens que je me suis intéressée à ce domaine dans mes années d’adolescence, à cause des expériences vécues par mes amies les plus proches et grâce à la collection d’étonnante qualité de livres de parapsychologie scientifique dans la bibliothèque de ma ville natale. Certainement, entre nous, il y avait eu quelques rêves précognitifs, quelques visions d’apparitions, quelques expériences à demi sauvages avec une planche oui-ja, et quelques récits familiaux sur des évènements bizarres. Mais maintenant que j’y repense, il y avait également d’autres influences : la vieille télévision noir et blanc projetait depuis 1950 et début 1960 One Step Beyond – qui semblait toujours faire référence aux travaux de J.B. Rhine ; ce qui semblait être des expériences psi dans des livres tels Jane Eyre et Wuthering Heights ; et naturellement les mensuels de fiction à sensation comme Astounding Stories. Ainsi, je savais qui était J.B.Rhine quand je me suis aventurée dans la Bibliothèque Publique de Woodstock, au milieu des années 1960, cherchant des livres sur la « vraie » parapsychologie. Heureusement, les étagères incluaient quantité de livres sur le côté scientifique du secteur depuis le Traité de parapsychologie du français René Sudre, jusqu’à presque tout ce qui était disponible sur Rhine et Gaither Pratt, y compris Extrasensory Perception after Sixty Years.

Mais les phénomènes psi ne constituaient pas mon intérêt primordial ; aussi loin que je me souvienne, j’avais projeté de devenir écrivain. Quand j’ai quitté le collège, mon ambition était d’obtenir un master en Anglais puis un master en journalisme et écrire pour des magazines ou journaux, ou pour les deux. Mais les années 1969 et 1970 ont été des années difficiles et la vie réelle est devenue prioritaire. Lors de ma seconde année, quelque peu retardée, j’étais au collège n°3 (Mundelein College in Chicago), m’engageant pour un cours préliminaire en parapsychologie, proposé par un jeune instructeur qui n’avait pas encore tout à fait terminé son propre doctorat. Enseigné durant le bref semestre estival, le cours de John Bisaha a été déterminant : j’ai redécouvert mon intérêt dans le domaine et je me suis tournée vers la psychologie.

L’employée du laboratoire PEAR, Brenda Dunne, était une de mes collègues en licence, et elle et John poursuivaient quelques recherches intéressantes ensemble lorsque j’ai obtenu ma licence en 1974. J’ambitionnais d’obtenir un master spécialisé en éducation en 1976 après une période de travail dans une entreprise familiale (la première de nombreuses autres dans ma famille), j’ai obtenu le diplôme en 1977 alors que le marché de l’enseignement s’effondrait, et me suis retrouvée de retour à Mundelein, travaillant dans le Bureau des inscriptions. La chose la plus intéressante cette année a été d’être déléguée auprès du très créatif Directeur du Développement pour aider l’équipe durant un mois à propos d’un hommage à la parapsychologie, construit autour de l’exposition Psi Search du Smithsonian, dans la bibliothèque de Mundelein. A la suite de cette expérience, quelques-uns d’entre nous ont fondé l’Institut de Recherche Psi du Midwest, j’ai soumis mes premiers articles à un congrès de la Paraspsychological Assocation (rejetés à juste titre, chose qui ne s’est pas reproduite depuis, grâce à Dieu). Ensuite, Brenda a rejoint Princeton, pour diriger le laboratoire PEAR, John a quitté le secteur en même temps et je me suis jetée dans l’enseignement de la parapsychologie en tant qu’emploi de complément – à l’Université du Nord Est d’Illinois dans une formation diplômante, et pour l’éducation des adultes à Mundelein, à l’Université Loop et au Musée National d’Histoire. Mon emploi régulier durant cette période a été constitué de divers travaux de bureau à l’université de Chicago après une autre période de travail dans l’affaire familiale. Fin 1982, après maintes contingences matérielles, je me suis retrouvée à l’Institut de Parapsychologie (maintenant le Centre de Recherche Rhine), alternant entre la peinture de mon nouveau bureau exigu et une réflexion sur l’action à mener à propos de l’indépendance intellectuelle que l’Institut représentait. Cela fut un point – charnière dans ma vie.

Par la parapsychologie, j’ai rencontré la plupart des gens qui sont devenus des amis pour ma vie entière et de proches collègues, et parmi eux, mon époux, Carlos S. Alvarado. J’ai dirigé des expériences, j’ai commencé à connaître un peu mieux le terrain de ce domaine, et alors, assez rapidement, j’ai été confrontée avec les réalités fiscales. Mon emploi initial chez Rhine de trois ans en tant qu’assistant de recherche m’offrait un salaire minime mais me donnait des opportunités exceptionnelles de recherche et d’enseignement. Alors que mon poste d’assistante prenait fin, j’ai refusé des emplois à temps plein avec Ian Stevenson à l’Université de Virginie, où Carlos finissait alors un assistanat de recherche de 4 années, et avec Chuck Honorton au Psychophysical Research Laboratory de l’époque. Carlos et moi avions un projet : faire un doctorat en histoire des sciences ensemble à l’Université Duke, obtenir des emplois d’historiens et faire des recherches sur l’histoire de la psychologie, de la recherche psychique et de la parapsychologie.

Pendant et après notre séjour à Duke, Carlos et moi nous sommes tirés d’affaire en faisant des « petits boulots », ceux que des diplômés sans emploi et des étudiants ont l’habitude d’accepter, par exemple la vente d’articles à des magazines semi-populaires comme la Parapsychology Review de la Fondation de Parapsychologie, travailler à la bibliothèque de l’Université (pour lui) ; scans et dactylographies, relectures et corrections, facturations, collectes de données, PAO et indexation pour deux éditeurs locaux, ainsi que fournir une aide au secrétariat d’une unité de recherche de Duke, spécialisée en histoire de l’urbanisme (pour moi) ; monter des dossiers de demandes de subventions et faire des travaux bibliothécaires désagréables pour un spécialiste de l’histoire militaire (ce que nous avons fait tous les deux). Tous ces « petits boulots » étaient destinés à nous maintenir à l’école et à nous permettre la liberté de rester en connexion avec l’Institut et le secteur de la parapsychologie.

Le bénéfice supplémentaire de cette phase de « jobs bizarres » était que chaque expérience unique contribuait à apporter quelque chose d’utile à notre carrière, qu’il s’agisse de l’acquisition de compétences dans l’édition, de la façon de coordonner les cours et séminaires, de la manière de fouiller dans des bibliothèques classiques et virtuelles, ou encore d’examiner les méthodologies d’une variété de perspectives disciplinaires. Que les factures soient payées était un plus.

Quelque temps après avoir obtenu ma candidature en doctorat, je me suis retirée de Duke (Carlos avait déjà terminé sa maîtrise et s’était retiré). Nous avons quitté Durham, déposant nos meubles en garde-meubles, et nous installant à Edimbourg pour faire nos PhD en Psychologie avec le Professeur Robert Morris à la Koestler Parapsychology Unit (KPU). De généreuses et importantes allocations pour tous les deux, fournies par l’Institut des zones-frontières de la Psychologie et de l’Hygiène mentale (IGPP) à Fribourg, et une quantité de dons moins importants de la Société pour la Recherche Psychique (SPR), le fond Perrott-Warrick et la Fondation de Parapsychologie (PF), nous ont permis de profiter de l’occasion (Carlos a obtenu son PhD à Edimbourg en 1997, et j’ai dernièrement fini de satisfaire les exigences pour le mien).

Nous avons passé la meilleure part des deux premières années à Edimbourg vivant dans les « appartements Granny » mis à disposition par Robert Morris, et qui hébergeaient de nombreux doctorants et des parapsychologues professionnels. De 1995 à 2000, notre vie a alterné entre Edimbourg et Porto Rico, où nous dirigions un petit institut indépendant de recherche : le Centro Estudios Integrales de Puerto Rico (CEIPR), et notre petite maison d’édition annexe, Puente Publications. Des fonds supplémentaires de l’IGPP, de petites allocations provenant des sources habituelles, des contrats d’édition et de PAO, et un mode de vie très frugal nous ont permis de garder notre « entreprise » en activité. Nous avons appris comment faire de la recherche avec peu de moyens, et nous avons également observé de première main que, contrairement aux Royaume Uni, les départements psychologiques des Etats-Unis et de Porto Rico n’employaient que très rarement, sinon jamais, des individus pour des emplois à temps plein si leurs CV étaient pleins à craquer de références à la parapsychologie.

Un de nos jobs de PAO à Porto Rico était pour la Parapsychology Foundation, aidant Lisette Coly à remettre sur pied le programme de publications de la Fondation. Après deux ans, en 2000, nous avons accepté des postes à plein temps à la PF, et avons déménagé à New York City cet été-là. Trois ans plus tard, les programmes « virtuels » et le service d’édition de la PF, et nous avec, déménagions à Charlottesville, Virginie. Quelques mois après que nous soyons arrivés, nous avons été engagés comme « bénévoles » sur des postes universitaires à la Division des Etudes sur la Perception au Département de Médecine Psychiatrique à l’Université de Virginie. Et nous y sommes toujours.

Au cours de ma carrière, j’ai quitté à de nombreuses reprises le sentier sûr et conventionnel, de manière à rester dans le domaine. Pour la plupart des gens, ceci n’est pas une vie qu’ils choisiraient à cause des implications familiales et des autres responsabilités. Même pour nous, il y a eu de nombreuses occasions où nous avons cru que les circonstances allaient nous obliger à quitter le domaine. Mais nous pouvions éventuellement réduire notre train de vie, vivre comme des étudiants en licence, ou accepter de nouveaux « jobs bizarres » universitaires pour nous dépanner.

Nous partageons le même but : rester actifs dans la Parapsychological Association (PA) (ce que nous avons fait jusqu’à présent) pour continuer à mener des recherches et poursuivre et étendre nos contributions à la littérature scientifique dans le domaine et également en psychologie. Comme d’autres couples d’universitaires, dont nous avons entendu parler dans nos cours d’histoire des sciences à Duke, nous avons été capables de faire plus, d’endurer plus et nous nous sommes amusés plus, que si nous avions été deux personnes isolées.

Je ne me considère pas comme une sommité dans le domaine mais quand je regarde mes années au service de la parapsychologie, et le corpus réduit mais – selon moi – intéressant auquel mon nom est attaché, je me sens satisfaite de ce que j’ai accompli jusqu’à présent. Il m’apparaît plus clairement maintenant que lorsque j’ai suivi la classe de John Bisaha, que la parapsychologie traite de réelles anomalies. Les phénomènes que nous étudions sont trop rapidement délaissés par la communauté scientifique « mainstream », sans même un coup d’œil investigateur, étant données la fréquence et la signification importante des expériences paranormales rapportées par de nombreuses personnes, et les preuves expérimentales de l’existence du psi.

Les barrières sociales que nous affrontons peuvent devenir de l’ostracisme, bien qu’en général ce ne soit qu’hostilité et dérision. C’est parfois pénible de faire face à cela, mais le travail que nous accomplissons est trop important et fait par trop peu d’individus dans le monde entier pour permettre aux préjudices sociaux de l’emporter. Je pense que le travail que nous faisons, à tout le moins, élargit et approfondit notre compréhension de la personnalité, de la dynamique sociale des perceptions, sans parler des implications de nos phénomènes pour la physique, l’ingénierie, la philosophie et d’autres disciplines. Que nos collègues du courant officiel, spécialement aux Etats-Unis, dénoncent même la recherche la plus conventionnellement définie selon nos règles, sans même un seul moment de contact avec elle, témoigne de vues extrêmement étroites.

Mais c’est un fait que les barrières sociales auxquelles nous sommes confrontés ne peuvent pas être aisément écartées. Alors, mon conseil à ceux d’entre vous qui désirent braver ces eaux turbulentes est dans le fond le même que celui que J.B. Rhine m’a donné en 1972 : obtenez un diplôme conventionnel dans un domaine de recherche qui est apparenté aux questions scientifiques que pose la parapsychologie et attendez votre titularisation pour vous « révéler au grand jour ».

Si vous me ressemblez, si vous êtes le genre de personne qui ne peut attendre si longtemps d’obtenir satisfaction, vous ne suivrez pas ce conseil (J’ai encadré la lettre de Rhine mais ignoré son conseil). Dans ce cas, agissez au mieux pour « exister » dans la discipline, à la fois en vous préparant pour une carrière gagne-pain et en vous assurant que vous lisez, expérimentez, publiez, présentez et soutenez les sociétés et associations consacrées à la parapsychologie quand et où vous pouvez. De plus, ne manquez pas d’être respectueux envers les personnes qui vivent ces expériences et les « croyants ». Ma propre compréhension a été récemment enrichie quand j’ai eu la bonne fortune de passer un long moment à converser avec des femmes très intéressantes qui gagnent leur vie comme voyantes et mediums. Alors, cherchez les laboratoires, les bibliothèques, les centres d’éducation, les praticiens du domaine, et si vous ne pouvez obtenir un emploi en parapsychologie, participez comme bénévole.

La beauté de ce champ – et de son développement actuel – est que nous sommes toujours au stade liminaire de compréhension des phénomènes, et qu’il reste donc beaucoup à faire dans toutes les perspectives. C’est très difficile de s’accrocher à un plan de recherche cohérent, bien que les carrières les plus productives aient réalisé cela. (Mes intérêts personnels se sont déplacés au cours des années de la pure expérimentation à l’historique, au sociologique, au socio-psychologique, pour finalement y revenir). Et satisfaites-vous d’une contribution réduite : ne pas avoir mon propre laboratoire, ce qui était mon rêve initial, ne me paraît plus du tout aussi important maintenant. Le chemin que j’ai suivi a été suffisamment gratifiant du point de vue personnel, socialement et intellectuellement, pour que je ne me soucie pas des détours dans lesquels j’ai dévié parfois. C’est le voyage, après tout, qui compte réellement.

Sélection bibliographique

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