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Le Ganzfeld au laboratoire PRL

Le Ganzfeld au laboratoire PRL

Le ganzfeld (champ sensoriel uniforme) est un protocole d’induction d’un état hypnagogique pour les expériences de télépathie.



Ces vidéos, extraites du cd-rom psi explorer de Mario Varvoglis, présentent les origines et le fonctionnement du Ganzfeld au laboratoire PRL dans les années 1980 et 1990.

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La série expérimentale de ganzfeld la plus complète au cours des années 80 fut celle de l’Autoganzfeld, au laboratoire PRL : sur un total de onze expérimentations impliquant 8 expérimentateurs différents et plus de 240 sujets, l’effet psi général (cumulatif) fut très élevé (1 chance sur 10.000, soit p = .00005).

Une étude menée par Schlitz et Honorton (1990), avec des étudiants de la célèbre faculté d’art Julliard de New York, obtint des résultats exceptionnels, laissant envisager que les artistes ont des facultés d’ESP bien développées. Les musiciens eurent les résultats les plus forts, avec 75% de réussite.

Une métanalyse des expérimentations du PRL permit de comprendre certains facteurs favorisant l’ESP. La nature des cibles se révéla très importante : il semble que plus l’émetteur est captivé (par des clips vidéo dynamiques et fascinants) et mieux le récepteur capte la cible. Les images fixes conduisaient au contraire à de moins bons scores.

Certains facteurs tiennent surtout au profil psychologique des individus: le récepteur idéal est une personne à l’esprit ouvert, cordiale dans ses relations, dénuée de réaction défensive, et fonctionnant plus intuitivement que rationnellement. Si elle a, de plus, pratiqué des exercices de développement personnel, ses chances d’obtenir des résultats significatifs augmentent encore. Tous ces traits psychologiques ont été analysés à travers des tests (tels le MBTI), mais ne rendent compte que de moyennes statistiques, et uniquement dans l’environnement particulièrement contraignant du laboratoire – ceci ne permet donc pas de prédire les capacités psi d’une personne dans la vie réelle.

Depuis le premier ganzfeld, conduit dans les années 70, une soixantaine d’expérimentations ont été accumulées, qui ont impliqué des laboratoires aux USA, en Angleterre, en Ecosse et en Hollande. En 1982, une analyse statistique de 28 expérimentations, prises ensemble, a pu être faite. Les expérimentations provenaient de 10 laboratoires différents et regroupaient un total de 835 sessions. 82% de ces expérimentations montraient des résultats positifs, alors que l’on se serait attendu, par le fait du seul hasard, à la moitié seulement de résultats positifs. 43% obtinrent des résultats statistiquement significatifs, possibilité qui s’estime à une chance sur 300 millions. (Honorton, 1985).

Depuis cette métanalyse de 82, un nombre important de nouvelles expérimentations de ganzfeld informatisées ont été entreprises. Le ganzfeld est en effet l’expérimentation qui compte le plus grand nombre de réplications. Le laboratoire actuellement le plus avancé dans cette recherche est celui de la Chaire Koestler de l’Université d’Edimbourg,qui était tenue par Robert Morris. Avec ses associés Deborah Delanoy et Caroline Watt, Morris a mis au point un protocole dans lequel l’automatisation informatique est poussée à l’extrême.

Bibliographie :

HONORTON, C. (1985). Meta-analysis of psi ganzfeld research: A response to Hyman. Journal of Parapsychology, 49, 51-91.

HONORTON, C., BERGER, R. E., VARVOGLIS, M. P., QUANT, M., DERR, P., SCHECHTER, E. I., & FERRARI, D. C. (1990). Psi communication in the ganzfeld: Experiments with an automated testing system and a comparison
with a meta-analysis of earlier studies
. Journal of Parapsychology, 54, 99-139.

SCHLITZ, M. J., & HONORTON, C. (1990) Ganzfeld psi performance within an artistically gifted population. Journal of the American Society for Psychical Research, 86, 83-98

BEM, D. J., & HONORTON, C. (1994). Does psi exist? Replicable evidence for an anomalous process of information transfer. Psychological Bulletin, 115, 4-18.

PALMER, J., & BROUGHTON, R. S. (2000). An updated meta-analysis of post-PRL ESP ganzfeld experiments: The effect of standardness. Proceedings of Presented Papers: The Parapsychological Association 43rd
Annual Convention, 224-240.

Quelques exemples :

Ces exemples permettent de comparer, sur le plan qualitatif, la précision entre les paroles du percipient (le « receveur », c’est à dire la personne placée dans le Ganzfeld) et la cible visionnée par l’agent dans une pièce située à distance (l’ « émetteur »).