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Hypnose et télépathie : Compte-rendu d’une expérience de l’IMI

Hypnose et télépathie : Compte-rendu d’une expérience de l’IMI

Nous vous présentons le compte-rendu d’une expérience de télépathie sous hypnose réalisée dans le cadre des activités de recherche de l’IMI. Cette expérience tente de vérifier si l’état hypnotique favorise les capacités psi (ici télépathiques) chez des sujets non particulièrement doués. Après une brève revue de littérature, Djohar Si Ahmed, Philippe Laurent et Mario Varvoglis présentent l’expérience et ses résultats.

COMPTE-RENDU D’UNE EXPERIENCE DE TELEPATHIE SOUS HYPNOSE

Djohar Si Ahmed, Philippe Laurent
et Mario Varvoglis


I. Introduction
a. Revue littéraire
b. Hypothèse de base

II. Méthode
a. Sujets
a1.Recrutement
a2.Constitution des binômes
b. Lieu d’expérimentation
c. Matériel utilisé
d. Logiciels
e. Déroulement de l’expérimentation
f. Phase de jugement

III. Résultats

IV. Discussion

V. Bibliographie

VI. Annexes
a. Programme de sélection pseudo aléatoire des cibles
b. Consignes données aux juges


COMPTE-RENDU D’UNE EXPERIENCE DE TELEPATHIE SOUS HYPNOSE.

Djohar Si Ahmed, Philippe Laurent
et Mario Varvoglis.

I. Introduction

a. Revue littéraire

L’hypnose et les phénomènes psi ont de tout temps été liés. On peut en retrouver trace dans les premiers travaux de Mesmer dont le magnétisme permettait aux sujets en état « de crise », la mise entre parenthèses des sens externes au profit d’un « sens interne » grâce auquel les magnétisés pouvaient lire l’avenir ou percevoir le passé (Mesmer, A., 1776).

Ces capacités vont se décupler avec le somnambulisme de Puységur au cours duquel les sujets devenaient de véritables médecins pouvant lire à distance dans le corps des autres (hétéroscopie), poser des diagnostics et proposer une thérapie.

Aussi bien chez Mesmer, Puységur, ou Janet (1886), plusieurs types de phénomènes ont pu être observés au cours de l’état somnambulique ou plus tard hypnotique : communauté de sensations, auto et hétéroscopie, suggestion mentale à distance, etc.
Par la suite de nombreuses expériences ont été menées de par le monde, attestant de corrélations très significatives entre hypnose et télépathie. Depuis et avec l’avènement des laboratoires de recherche en parapsychologie, ce lien entre l’état de conscience hypnose et l’ESP a été confirmé par de nombreux travaux.

Deux grands types d’expérience ont été envisagés pour étudier l’influence de l’hypnose sur les performances télépathiques : celles utilisant les réponses forcées (avec les cartes de Zener) et celles à réponses libres (visualisation d’une cible choisie au hasard).
Les premières ont d’abord été menées par Rhine qui posait déjà la question de savoir si c’était l’hypnose qui améliorait les capacités psi d’un sujet ou si c’était le fait de savoir que l’on pouvait obtenir de meilleurs résultats sous hypnose qui était à l’origine des réussites.
D’autres travaux précisèrent les choses. Ainsi une étude publiée par Grela en 1945, a comparé les performances entre 11 sujets hypnotisés (avec suggestions post-hypnotiques d’échec et à d’autres moments de réussite) et 10 sujets non hypnotisés. Les résultats obtenus s’écartaient du hasard de façon significative. Fahler (1957) puis Fahler et Cadoret (1958) ont montré à la suite de plusieurs études que les essais de clairvoyance avec des cartes étaient nettement plus réussis sous hypnose qu’à l’état vigile. Nash et Durkin (1959) réalisèrent quant à eux, 300 essais avec des sujets à l’état vigile et 300 essais avec des sujets sous hypnose, sans mettre en évidence de différence significative.

En 1961, Davis a comparé les performances ESP de trois groupes de sujets : très hypnotisables, moyennement hypnotisables et non hypnotisables, en faisant varier les conditions avec ou sans suggestion de réussite, avec et sans suggestion post hypnotiques. Les résultats furent probants dans la mesure et le plus fort score fut obtenu par les sujets hypnotisés sans suggestion.

Les effets de l’hypnose et des suggestions post-hypnotiques sur le psi furent testés par de nombreux chercheurs avec différentes variantes expérimentales : soit l’agent et le percipient était hypnotisés (Casler, 1964) soit il était suggéré aux sujets sous hypnose (21) de se donner à eux-mêmes les suggestions susceptibles d’augmenter leurs capacités psi (Casler, 1967).

En 1964, Honorton réalisa une étude ESP avec un groupe de six sujets constitué de chèvres et de moutons. L’hypnose s’avéra potentialisatrice aussi bien des réussites (moutons) que du psi-missing des chèvres. En 1966, il confirma ces résultats avec un groupe de 20 sujets.

Après ces expériences ayant utilisé des réponses à choix forcé (cartes de Zener notamment), d’autres expériences furent menées avec des tests ESP à réponse libre, notamment au Maïmonides Medical Center de New York avec l’étude de la télépathie dans le rêve.
Krippner (1968) a comparé les résultats de 8 sujets hypnotisés et d’un groupe de 8 sujets témoins afin de mettre en évidence les éléments télépathiquement perçus apparaissant dans la rêverie hypnotique, la rêverie éveillée, au cours d’une sieste ou dans des rêves nocturnes.
Avec six sujets sélectionnés avec l’échelle de suggestibilité de Barber, Honorton et Stump (1969) suggéraient à des sujets sous hypnose qu’ils allaient faire un rêve dans lequel ils pourraient visualiser le contenu d’une enveloppe cachetée. Cette rêverie durait cinq minutes. Les cibles ont été perçues 13 fois au cours des 28 essais (p< .02).
D’autres expériences de clairvoyance de cibles sous rêverie hypnotique menées par Glick et Kogen (1971) et Honorton (1972) confirmèrent par la suite ces résultats. En outre, on s’aperçut que les sujets ayant un haut niveau de suggestibilité (échelle de Barber) obtenaient des correspondances significatives entre les cibles et le contenu des rêveries hypnotiques (p. <04), alors qu'aucune différence notable ne se dégageait chez les sujets non hypnotisés.
Reprenant la méthode expérimentale de Honorton et Stump, Moreau et Rogez (1977) ont testé 12 couples (agent et percipient) de volontaires étudiants dont l’âge s’étalait entre 20 et 30 ans. Les couples étaient constitués de personnes se connaissant déjà ou de personnes se rencontrant pour la première fois. Aucune sélection n’a présidé à cette expérience : ni tests de suggestibilité, ni dons télépathiques.
Quarante séries de cinq cartes furent constituées et chaque couple participant à 6 ou 8 essais de télépathie. Une carte tirée au hasard par l’agent était envoyée télépathiquement à un percipient resté dans une autre pièce avec l’hypnotiseur.
Le percipient, à la fin de la séance, se voyait présenté le jeu de cinq cartes dont la cible avait été tirée. Il devait noter de 0 à 10 le degré de ressemblance entre les cinq cartes et sa rêverie.

Alors que la probabilité de reconnaître la cible parmi le pack de 5 cartes était de p=.0, 20, les percipients identifièrent la cible 22 fois (au lieu des 16 dus au hasard).
Bien que peu significatifs, les résultats de cette expérience sont toujours cohérents avec l’hypothèse d’une facilitation du psi par l’hypnose.

Au total il ressort de ces expériences comparant les performances psi de sujets éveillés et de sujets hypnotisés, que l’induction et/ou les suggestions hypnotiques augmentent l’émergence du psi.
Depuis les expériences utilisant l’hypnose dans les études ESP se sont raréfiées au profit du Ganzfeld. Dès 1974, Charles Honorton opta pour ce dispositif moins lourd que celui utilisé par Ullman au Maïmonides’Hospital, en recourant à une technique de modification de l’état de conscience généré par le Ganzfeld. L’intérêt de ce nouveau dispositif explique l’absence ou la raréfaction de publication sur l’hypnose et l’ESP.

b. Hypothèse de cette expérience

Nous avons conçu cette expérience dans le but de vérifier si l’état hypnotique favorise les capacités psi (ici télépathiques) chez des sujets non particulièrement doués.
Plus précisément, il était prédit que nous obtiendrons des résultats statistiquement significatifs dans la perception extrasensorielle d’une cible par des sujets sans capacité psi avérée et chez lesquels on allait induire un état d’hypnose.

II. Méthode

a. Sujets

a1. Recrutement

Une annonce a été passée sur le site web de l’IMI. 62 personnes ont répondu à l’annonce de cette expérience, mais pour des raisons pratiques seules 44 personnes ont été reçues pour un premier entretien, avec l’un ou l’autre des expérimentateurs qui leur ont proposé :
• Un questionnaire écrit et non un entretien individuel (pour des raisons d’homogénéité du matériel obtenu par deux hypnotiseurs n’ayant pas forcément les mêmes habitudes de travail).
• Une version simplifiée du Myers-Briggs Type Indicator ou MBTI, questionnaire fondé sur la psychologie jungienne.
• Un test de suggestibilité : chute en arrière, chute en avant (éventuelle) catalepsie du bras et/ou poings fermés afin d’avoir une certaine idée de l’hypnotisabilité des participants.
• Une information sur l’hypnose.

31 sujets qui répondaient à nos critères de sélection ont accepté de participer à l’expérience proprement dite. Ces sujets venaient d’horizons assez divers (étudiants, salariés, retraités) et leur âge s’étalait entre 19 et 61 ans. Ils présentaient tous un intérêt plus ou moins prononcé pour la parapsychologie et pour les travaux de l’Institut Métapsychique International.

a2. Constitution de binômes agent/percipient.

Pour définir les binômes de chaque session de télépathie le critère principal était la disponibilité des uns et des autres. Vu les difficultés de programmation de ces sessions, nous n’avons pas cherché à former des binômes de personnes se connaissant. Un seul binôme était constitué de personnes proches, 4 binômes par des personnes ayant participé pendant quelques années à un groupe de thérapie, et 10 binômes par des sujets se rencontrant pour la première fois le jour de l’expérience. Enfin, suite à un désistement de dernière minute un binôme a été formé par un sujet/percipient et un expérimentateur dans le rôle de l’agent.

b. Lieu d’expérimentation

Pour des raisons de disposition des lieux, cette expérience s’est déroulée à l’ICLP, 15 rue Bargue, Paris 15ième dans deux bureaux, un pour le percipient et un pour l’agent ; ces bureaux sont séparés par 4 pièces, et approximativement 25 mètres de distance.

c. Matériel utilisé

Cibles : Les cibles, dans cette expérience, étaient constituées de 40 textes, d’une page dactylographiée chacun. Ces 40 textes étaient groupés en 10 grandes enveloppes (« packs ») chacun ainsi contenant 4 textes jugés comme étant aussi différents que possible les uns des autres. Les 4 textes de chaque pack étaient contenus dans des enveloppes individuelles.

Autres matériels :

 Un PDA Palm avec logiciel de tirage de nombres aléatoires.

 Un dictaphone Sony numérique (avec micro cravate) et un PC sur lequel sont stockés les enregistrements (fichiers WAV).

d. Logiciel

Les numéros d’enveloppe et de texte ont été sélectionnés par un programme de génération de nombres aléatoires fonctionnant sur un ordinateur de poche Palm. Ce programme utilise le générateur de nombres pseudo-aléatoires (PRNG) fourni en standard dans le langage de programmation (HB++) mais ajoute deux caractéristiques ayant pour but de garantir le caractère réellement aléatoire du tirage :

1. Le PRNG est initialisé au démarrage du programme par le compteur de temps de la machine (nombre de tics d’horloge en ms écoulés depuis minuit).
2. Les nombres sont générés de façon continue au sein d’une boucle de programme interrompue par l’utilisateur. Ainsi, plusieurs centaines de nombres sont générés avant que l’utilisateur actionne la commande d’affichage. Ce processus peut être assimilé au tirage d’une boule de loto dans un panier rotatif par action sur un levier (voir en annexe 1, le programme source).

e. Déroulement de l’expérimentation

• Le binôme agent/percipient préalablement constitué (voir plus haut) est reçu par les expérimentateurs (A et P) ; les deux sujets font connaissance pendant quelques instants.
• On leur explique ensuite en quoi consiste l’expérience : le rôle de l’agent, le rôle du percipient, etc. Chaque sujet participera à deux sessions consécutives, comprenant chacune un essai d’envoi/réception ; chaque sujet est tour à tour agent et percipient.
• Les deux sujets sont placés dans leur espace respectif.
• Pour le percipient un protocole d’induction hypnotique « standard » est utilisé avec suggestions d’ouverture de champ de conscience
• Pendant que l’expérimentateur P s’entretient avec le percipient pour préparer la séance et commencer l’induction, l’expérimentateur A propose à l’agent en une séance de relaxation.
• Ensuite, de façon synchronisée (c’est-à-dire par convention, un quart d’heure après le début de l’expérience), l’expérimentateur A tire à l’aide du système aléatoire sur Palm, un numéro de pack et un numéro de texte-cible. Il présente ce texte à l’agent en état de relaxation. Ce dernier lit, s’imprègne de ce texte et l’envoie mentalement au percipient.
• Dans l’autre pièce, l’expérimentateur P demande au percipient, en état hypnotique, de verbaliser sensations, images et scénarios. Le tout est enregistré. Cette phase de « réception » dure environs 20 minutes, selon l’importance de la verbalisation du percipient.
• Une fois le récit sous hypnose et les éventuels ajouts post-hypnotiques enregistrés agent, percipient et expérimentateurs se retrouvent dans la salle d’attente, où le texte-cible est révélé. Les deux participants échangent leurs impressions de l’expérience et leurs associations à la cible.
• Puis, deuxième session avec les mêmes sujets, mais inversion des rôles : le percipient devient agent et l’agent devient percipient.

f. Phase de jugement

Trois juges extérieurs ont reçu un CD-ROM contenant les récits numérotés pour chaque session, ainsi qu’une photocopie de textes-cibles rangés selon les packs établis. La consigne donnée consistait à trouver parmi les 4 cibles d’une session, celle qui correspondait le plus au récit du percipient (voir Annexe b : consignes). Les notations de chaque juge ont été envoyées à un analyste extérieur, qui a également reçu de la part des expérimentateurs le numéro de cible qui a été réellement choisi par le PRNG du Palm au début de la session.

III. Résultats

Le tableau ci-dessous présente le numéro de la session, le numéro du percipient, son profil MBTI, ainsi que le pack et les cibles pour cette session. Une session (celle qui concerne le percipient No 5) a été écartée, à cause d’une possible fuite d’information lors d’une discussion avec un des juges. Aussi, les analyses ont été appliquées sur 30 sessions.

Tableau_resultats1.jpg

Le tableau ci-dessous reproduit le résultat des évaluations par les juges aveugles. Un
succès (valeur 1) est noté quand le juge a deviné le texte cible parmi les 4 proposés dans l’enveloppe.

Tableau_resultats2.jpg

Le nombre total de succès correspond exactement à ce que laisserait espérer le hasard seul :
• P (succès) = 0,25 (1 texte à deviner parmi 4).
• Nb juges = 3.
• Nb essais = 30.
• P (succès) × Nb juges × Nb essais = 22,5.

Le résultat de l’expérience, au niveau global, est donc non significatif (ce que confirme l’analyse par la loi binomiale).

Pour information, nous présentons également les profils MBTI des 6 binômes ayant obtenu les meilleurs scores (c’est-à-dire pour lesquels les juges ont voté majoritairement pour le texte-cible tiré) :

Tableau_Agent-Percipient-2.jpg

IV. Discussion

Dans cette expérimentation, l’analyse statistique montre qu’il n’y a eu aucune relation significative entre les verbalisations des sujets et le texte cible. L’hypnose ne susciterait-elle pas d’effet psi ? La littérature expérimentale, citée plus haut, révèle pourtant de nombreux résultats significatifs dans des expérimentations comparables ; il serait donc intéressant de mettre à jour quelques éléments d’analyse qui pourraient expliquer le peu de résultats obtenus ici.

1. Dans cette expérimentation préliminaire, nous avons choisi des participants plus au moins « au hasard », c’est-à-dire non particulièrement « doués » au niveau psi, et peu ou pas familiers de l’expérience hypnotique. Dans une future expérimentation hypnose/télépathie il serait intéressant d’avoir des critères de sélection prenant davantage en compte les capacités psi des sujets. Toutefois ce choix « au hasard » des participants était en fait voulu : l’idée étant de trouver, sur la base de résultats empiriques, des sujets doués avec lesquels poursuivre ensuite une série de sessions hypnose/télépathie.

2. Dans une grande majorité d’expérimentations réussies en télépathie, qu’elles soient associées à l’hypnose, au Ganzfeld ou aux rêves, les participants jouant le rôle d’émetteur et de récepteur ont généralement des liens amicaux ou familiaux. De plus, les quelques expérimentations explorant explicitement le facteur « lien émetteur-récepteur » montrent la supériorité des résultats quand ce lien est fort. Aussi, il est probable que notre choix – fondé sur des raisons pratiques – de travailler avec des participants ne se connaissant pas du tout, a eu un impact sur les résultats de l’expérimentation.

3. La grande majorité d’expériences psi sont fondées sur des cibles visuelles : dessins, images et photos, clips vidéo, etc. Dans l’expérimentation présente, nous avons choisi d’innover, en introduisant des cibles constituées par des textes courts, lus et « envoyés » mentalement par l’agent. Peut-être que cette façon de procéder n’aurait pas créé un état favorable à la « transmission » de la cible. Une alternative intéressante serait d’utiliser des textes cibles enregistrés préalablement (par exemple, par un acteur) et écoutés (plutôt que lus mentalement) par l’émetteur.

4. La phase de jugement, permettant d’analyser les résultats de manière quantitative, était assurée par des juges extérieurs, et non par les percipients eux-mêmes. Nous avons choisi cette approche pour minimiser le risque d’une « contamination précognitive » (l’exposition du percipient aux 4 textes à la fin de la session contaminerait la « réception » du texte-cible pendant la session). Mais en cherchant à éviter ce problème, nous en avons peut-être introduit un autre, plus important. En effet, lors des sessions, les réactions positives des percipients à la lecture des textes cibles « reçus» incitent à penser qu’il y avait bien plus de correspondances qualitativement intéressantes que ce qui est suggéré par les résultats quantitatifs des juges. Peut-être qu’en passant par les évaluations des juges aveugles (qui se basent sur les verbalisations transcrites de percipients) nous avons fini par nous priver d’éléments télépathiques qui étaient « perçus » par les récepteurs, mais qui n’ont pas été verbalisés ? Si oui, dans l’avenir il sera préférable de suivre l’approche habituelle d’évaluation dans laquelle le percipient lui-même, à son réveil, note les 4 options, s’appuyant sur son « feeling » global (éléments verbalisés ainsi que non verbalisés).

V. BIBLIOGRAPHIE

BARBER T.X.
1969- Hypnosis: a scientific approach, New-York, Van Nostrand-Reinhold,
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1962- The improvement of clairvoyance scores by means of hypnotic suggestion, Journal of Parapsychology.
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CHERTOK L.
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1967-1968- Abnormal hypnotic phenomena- A survey of nineteenth-century cases, (4 Vol.) London – Churchill.
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1968- ESP card tests with college student with and without hypnosis, Journal of Parapsychology, 22
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1963- La suggestion à distance, Paris, Vigot frères.


VI. Annexes

Annexe a

Programme source (HB++) de sélection des cibles

Private Sub Form_Load()
randomize (0)
nbenv=10
nbtxt=4
Field1.Text=CStr(nbenv)
Field2.Text=CStr(nbtxt)
Running=False
End Sub
Private Sub Button1_Click ()
dim i as Integer, e as Integer, t as Integer
if not running then
running=True
fin=False
Field5.Text= » en cours… »
do
e=CInt(rnd()*nbenv+1)
t=CInt(rnd()*nbtxt+1)
i=i+1
loop until DoEvents or fin or i>=32000
Field3.Text=CStr(e)
Field4.Text=CStr(t)
fin=False
running=False
Field5.Text=CStr(i) &  » tirages »
end if
End Sub

Private Sub Button2_Click()
fin=True
End Sub

Private Sub Field1_Change()
nbenv=CInt(Field1.Text)
End Sub

Private Sub Field2_Change()
nbenv=CInt(Field2.Text)
End Sub

Annexe b

Consignes données aux juges

1) Ecouter une première fois le fichier son d’un sujet
2) Ouvrir l’enveloppe correspondante (celle dont le numéro se trouve face au sujet) et lire rapidement les 4 textes qu’elle contient.
3) Réécouter plus attentivement le fichier son et trouver le maximum de correspondances entre le récit du sujet et chaque texte ( 1-2-3- et 4) : Chercher ce qui dans le discours du sujet apparaît le plus pertinent, mais aussi les mots, les expressions, etc., identiques ou très proches de ce qui est contenu dans tel ou tel texte.
4) En fonction de ce qui précède, donc des correspondances relevées entre le récit et chacun des textes, attribuer (comme au Ganzfeld) une note de 1 (le moins de correspondances) à 100 (le plus de correspondances) pour chacun des textes.
5) Renvoyer ensuite aux expérimentateurs vos résultats, avec : le numéro du sujet, le numéro de l’enveloppe, le numéro de chaque texte et la note donnée en face de chaque numéro de texte.