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Les cas spontanés

Les cas spontanés

D’énormes collections de cas spontanés furent
rassemblées par les fondateurs de
la Society for Psychical Research (SPR) anglaise.
Les cas de la SPR furent reçus en réponse à des
annonces passées dans les journaux. Les
chercheurs se basèrent cependant sur des
critères très stricts pour vérifier leur authenticité,
comme la nécessité de témoignages
indépendants corroborant les faits.


Dans leur monumental « Phantasms of the living »
de 1886, Gurney, Myers et Podmore publièrent les
meilleurs cas, soit 700, qui illustraient toute la
gamme des phénomènes psi, depuis la vague
impression jusqu’aux apparitions de personnes,
c’est à dire la nette sensation de « voir » quelqu’un
devant soi alors qu’il n’est pas là physiquement.

Les auteurs suggèrent que ces apparitions – qui
ne sont pas seulement de personnes disparues,
mais aussi de personnes vivantes – sont
probablement provoquées par l’inconscient
recevant une information télépathique.

Sidgwick, un autre membre de la SPR, poursuivit
ce travail spécifiquement sur les apparitions.
Il reçut en tout 17000 réponses, dont 2300
rapportaient une expérience d’apparition. Mais
après analyse de ces rapports,
il ne retint que 1700 « vraies expériences ».
Il en arriva donc à estimer à 10% la portion de la
population anglaise ayant vécu une vraie
occurence d’apparition.

En France, une collection de cas fut entreprise
par le neuro-physiologue Charles Richet, prix
Nobel et directeur de l’Institut Métapsychique de
Paris. Il en publia un grand nombre dans son
« Traité de métapsychique ». Camille Flammarion,
astronome français réputé du début du 20ème
siècle, fit aussi d’amples recherches dans les domaines
du psi et rassembla une très grande collection de
cas qu’il publia dans ses nombreux livres, tels
« La mort et son mystère », « Après la mort ».

Louisa Rhine entrepris aussi, vers les années
cinquante, de collectionner des cas, puis de les
analyser. Elle pu mettre à jour de nombreux aspects qui semblaient se retrouver avec régularité à travers les dif-férents cas. En
une dizaine d’années, elle avait accumulé près de
7000 cas.

Il ressort de ses recherches que le rêve
est l’état le plus favorable à l’émergence
spontanée d’une information psi : 65% des cas de
sa collection impliquaient un rêve. Dans plus
de la moitié des cas (de sa première analyse de
1600 rapports), la personne sentait « dans ses
tripes » que l’information reçue
était juste et qu’elle se rapportait à un événement
réel (présent ou futur).

Contrairement à la SPR, Louisa Rhine ne
chercha pas à vérifier les cas qu’elle recevait,
mais elle se focalisa plutôt sur la recherche
de similarités et de patterns reconnaissables : à
partir de ces patterns, des hypothèses pouvaient
être formulées puis vérifiées expérimentalement.

Ces deux approches – celle axée sur la vérification
(SPR), et celle axée sur la recherche de
patterns (Louisa Rhine) – furent largement
discutées et débattues par les parapsychologues
qui prirent position pour l’une ou pour
l’autre.

Récemment, le chercheur hollandais Sybo
Schouten utilisa des techniques informatiques
pour comparer trois grandes collections de cas:
celles de la SPR, de Louisa Rhine, et enfin de
Sannwald, de l’Université de Fribourg. Il analysa
ainsi de nombreux facteurs. Bien que ces 3
collections impliquent 3 pays (Angleterre, USA et
Allemagne), et s’étendent sur un siècle, Schouten
trouva une cohérence remarquable dans les expériences
relatées, et les patterns se retrouvaient
d’une collection à l’autre, ce qui étayait
rétrospectivement l’approche adoptée par
Louisa Rhine. Cette cohérence prouvait
clairement la validité des expériences psi en
dehors de toute imprégnation
culturelle.

Van de Castle, un chercheur spécialisé dans
les rêves psi, et qui fut l’un des sujets les
plus doués de la recherche du Dream Lab de
Maïmonides, fit une
analyse a posteriori des diverses collections
de cas spontanés. Il trouva que la précognition
advient principalement à travers un rêve (dans
60% des cas), ou encore dans l’état entre veille et
sommeil (10% des cas). Il put aussi mettre en
lumière que la mort est le thème de la moitié des
rêves psi, et qu’il existe un lien consanguin entre
percipient et agent dans 50% des cas, ce qui est
énorme.

Van de Castle pense que des substitutions
symboliques prennent parfois place dans le rêve,
ce qui empêche de réaliser qu’il s’agit là d’un rêve
paranormal. De nombreux rêves psi passeraient
ainsi inaperçus!

Il souligne que « Les rêves paranormaux sont
décrits comme étant spécialement vivants et
intenses; ils persistent généralement de façon
très particulière dans l’esprit du rêveur après le
réveil. »

L’étude des cas spontanés fut, d’une certaine
manière, éclipsée par l’envergure que prit la
recherche expérimentale. Récemment, cependant,
il y a eu une résurgence d’intérêt pour les
approches de terrain, non-expérimentales.
Rhea White, un chercheur psi qui a introduit
nombre d’idées innovatives dans ce champ de
recherche, insiste sur la nécessité de revenir à
l’étude de la phénoménologie du psi, c-à-d à
l’observation des formes que prennent les
phénomènes vécus. Le centre qu’elle a créé
est parmi les plus actifs dans la
recherche de cas spontanés.

12 exemples de cas spontanés

 

Cas spontané 1 : entre précision et flou, les trois somnambules

Cas spontané 2 : un deuxième cauchemar bien réel

Cas spontané 3 : Halte aux voleurs

Cas spontané 4 : les plus grands yeux bleux du monde

Cas spontané 5 : instinct impératif

Cas spontané 6 : Culpabilité précédant l’erreur

Cas spontané 7 : A peine une semelle

Cas spontané 8 : Suis-je à New-York ou en Grèce ?

Cas spontané 9 : Don’t work darling

Cas spontané 10 : Reçu 5 sur 5

Cas spontané 11 : Un taxi rien moins qu’idiot

Cas spontané 12 : Catastrophe spatiale