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Le Global Consciousness Project

Le Global Consciousness Project

Au début des années 80, des résultats expérimentaux aux Psychophysical Research Laboratories suggéraient aux chercheurs que les sujets avaient un effet non seulement sur les GNA sur lesquels ils se concentraient, mais également sur des GNA « cachés ».


Cette première observation a été reprise et développée par Roger Nelson, de l’université Princeton, à des groupes en situation, par exemple à des groupes de respiration holotropique (une technique de thérapie et de développement personnel mise au point par le psychiatre Stan Grof). Il a remarqué que les résultats du GNA ont un profil particulier, spécifique aux moments émotionnels les plus intenses, et non au moments de repos (par exemple, pendant les explications de l’animateur, ou pendant les pauses).

Allant plus loin, Dean Radin, de l’université du Nevada, a eu l’idée d’utiliser les GNA pour tester des phénomènes collectifs inconscients à grande échelle. Son hypothèse était que des personnes dispersées dans l’espace, mais focalisées sur un même objet d’attention – par exemple une émission de télévision – pourraient réagir inconsciemment de façon cohérente, et donc perturber simultanément les GNA.

Effectivement, une expérience menée lors de la 67e cérémonie des Oscars, a aboutit à des perturbations importantes (les données des GNA s’écartaient de la ligne de base du hasard) sur plusieurs GNA fonctionnant pendant la diffusion en direct de l’émission – et ceci à des moments correspondant à des pics d’intérêt.

Le GCP, ou Global Consciousness Project (Projet d’étude de la « Conscience Globale »), est ainsi né de deux observations. La première est qu’un générateur de nombres aléatoires placé au milieu d’un groupe de personnes occupées à une même activité peut refléter l’attention globale portée par le groupe à cette activité ; la seconde est qu’Internet permet aujourd’hui l’installation d’une expérimentation en réseau à très grande échelle. Ainsi, l’idée du GCP, subventionnée par la fondation américaine Institute of Noetic Sciences, consiste à mettre en réseau un nombre important de GNA sur toute la planète, pour mettre à jour les éventuels impacts et contamination d’événements intenses sur la psyché collective. Ces GNA, fonctionnant en permanence, transfèrent leurs données au Pear Lab de l’université Princeton, chargé des analyses. Une vingtaine d’ordinateurs, déjà en place en Hollande, en Suisse, en Allemagne et aux Etats-Unis, ont permis d’obtenir des résultats très encourageants.

En France, l’IMI dispose de cet appareil depuis fin 1999, et est ainsi un « nœud » important dans ce projet de mesure du flux de la conscience collective (« global consciousness »).