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Critiques courantes à propos de la parapsychologie

Critiques courantes à propos de la parapsychologie

Les critiques constructives sont essentielles en science, et généralement les bienvenues auprès des chercheurs étudiant les facultés psi. Beaucoup de parapsychologues sont beaucoup plus sceptiques que ne l’imaginent la plupart des scientifiques, et les critiques les plus dures sont appréciées.

Toutefois, on peut regretter que beaucoup des critiques verbales à propos du psi ne sont pas de réelles critiques constructives. Cela dit, les critiques les plus acerbes, ou les plus agressives parfois émises par certains sceptiques sont souvent issues de positions inébranlables n’offrant pas des suggestions constructives, mais voulant imposer des preuves autoritaires de l’inexistence du PSI.

Généralement le public non scientifique croit que les discussions sceptiques à propos de l’existence du psi suivent les standards universitaires. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Les rhétoriques désobligeantes ou les attaques ad hominem apparaissent trop souvent. La parapsychologie et la manière dont la science aborde généralement les anomalies, est un thème fascinant mettant précisément en lumière l’aspect humain dans la démarche réelle de la science. POur en savoir plus à ce sujet, nous vous conseillons de consulter cet article de Dean Radin.

Première critique

les succès expérimentaux apparents sont actuellement dûs à des procédures peu rigoureuses, des chercheurs peu compétents, des erreurs méthodologiques, des comptes-rendus sélectifs, et des erreurs d’utilisation des statistiques. Par conséquent, la réalité des phénomènes PSI n’est pas communément admise dans le milieu scientifique.

Réponse : Cette critique est spécifiquement traitée par l’analyse des comptes-rendus expérimentaux. Le résultat de cette analyse démontre sans ambiguïté que les succès expérimentaux ne peuvent pas être justifiés par cette critique. Les recherches effectuées par des spécialistes scientifiques de Harvard démontrent que non seulement les meilleures recherches menées à ce jour respectent strictement la démarche scientifique, mais respectent aussi les protocoles les plus rigoureux de la science contemporaine, dans les sciences humaines et les sciences physiques. De plus, au cours du temps de nombreuses critiques ont été réfutées, et durant la dernière décennie, des protocoles répondant à des critiques méthodologiques ont été développés, prenant même en compte les possibilités de fraudes et de complicités, en incluant des expérimentateurs sceptiques.

Deuxième critique

Les phénomènes PSI violent les principes fondamentaux de la science, et sont donc impossibles.

Réponse : Il y a trente ans, cette critique pouvait être opposée aux revendications du psi. Actuellement, avec les avancées dans nombre de disciplines scientifiques, le monde scientifique change rapidement, et les frontières scientifiques sont constamment redéfinies. De plus, la quantité de données empiriques actuelles en parapsychologie ne permet pas de rejeter ces anomalies d’un revers de main. Cette critique n’est plus d’actualité, et tend à disparaître lentement. Etant donné le rythme d’évolution de la science actuelle, reléguer le PSI dans l’impossible apparaît au mieux imprudent, au pire incohérent.

Troisième critique

Il n’existe pas d’expérience reproductible en parapsychologie

Réponse : Quand les gens pensent à la réproductibilité de l’expérimentation, ils pensent généralement aux expérimentations similaires à celles conduites en physique élémentaire démontrant l’accélération de la pesanteur ou de simples réactions chimiques. De telles expérimentations, pour lesquelles les variables sont peu nombreuses, bien connues et tout-à-fait contrôlables, peuvent être réalisées par pratiquement n’importe qui, à tout moment, et elles fonctionnent. Mais soutenir ce niveau de reproductibilité n’est pas concevable en parapsychologie, ou, en l’occurrence, pour la plupart des sciences sociales ou pour les sciences du comportement. L’expérimentation psi comporte généralement plusieurs variables dont la plupart sont mal connues, et qui sont donc difficiles, voire impossibles à contrôler. Dans un tel contexte, les scientifiques abordent la notion de « reproductibilité » par la statistique, plutôt que par son sens commun qui restreint cette notion à « Si c’est réel, je dois pouvoir le faire à chaque fois que je le souhaite ».

Si on suppose que le psi n’existe pas, on peut s’attendre, par le hasard, jusqu’à 5% de « réussite » dans des expérimentations psi correctement menées (i.e. statistiquement significatives). Mais supposons que dans une expérimentation de 100 essais, on constate que 20 essais sont des succès. Il est extrêmement improbable que ces succès soient dus au hasard, et on peut supposer que le psi est apparu dans quelques essais. Cela veut également dire que pour un essai particulier, il y a 80% de chance qu’il soit un échec. Ainsi, si un sceptique essaie de répéter une expérimentation psi pour vérifier la réalité du phénomène, et que celle-ci soit un échec, il sera incorrect de prétendre, sur la base de ce seul essai, que le psi n’existe pas parce que non reproductible.

Une méthode communément admise pour mettre en évidence la répétabilité des expérimentations est la méta-analyse. Cette technique quantitative est communément utilisée dans les sciences sociales et médicales afin de regrouper les résultats d’expérimentations indépendantes. Dès 1985, cette technique a été appliquée à divers types d’expérimentations psi. Dans de nombreux cas, cette technique a indiqué que les résultats obtenus n’étaient pas dus à la chance, à des erreurs méthodologiques, des comptes-rendus sélectifs, ou d’autres explications « normales ». Ce qu’il en est résulté a été le psi, qui a pu être clairement reproduit dans plusieurs domaines, par des expérimentateurs indépendants.