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Cas spontané 12 : Catastrophe spatiale

Cas spontané 12 : Catastrophe spatiale

« Le 29 juillet 1985, j’étais parti passer quelques
jours de vacances dans la Somme avec quelques
membres de ma famille. Cette nuit-là, je fais un
rêve très long. Du moins, il m’a semblé très long :
j’avais été engagé par la NASA comme
astronaute pour participer au prochain vol de la
navette spatiale parce qu’on avait installé un
synthétiseur pour composer de la musique et
étudier la propagation
des sons. Après avoir subi l’entraînement
des cosmonautes (trois mois nous
précisa-t-il plus tard), ce qui avait pris
la presque totalité du rêve, je suis arrivé en retard
pour le lancement ! Le colonel res-ponsable du
vol pique une crise de colère et m’annonce qu’on
a décidé de me remplacer par quelqu’un d’autre.
Toujours dans le rêve, je vois les sept
astronautes monter dans la rampe de lancement,
et j’annonce au colonel que la navette va avoir
des problèmes. A ce moment-là, je m’en vais et
reviens avec une sorte d’énorme bouée, type
roue de tracteur, et je la donne au responsable en
expliquant que cela va leur permettre d’avoir la
vie sauve. Je regarde la navette partir et…
exploser au bout d’une minute.

Je me réveillai aussitôt, (vers 3h30) très angoissé
par ce rêve plutôt curieux et m’interrogeai
sur sa signification. Au matin, j’en parlais à ma
soeur Bénedicte et aux amis qui étaient là pour le
petit déjeuner. Puis, le midi même, alors que
nous regardions les actualités télévisées, nous
vîmes un reportage dans lequel on nous montra
le départ d’une navette qui avait eu lieu quelques
heures auparavant, et qui avait montré quelques
problèmes de réacteurs une minute après
le décollage. La coïncidence était assez marquée
pour frapper les esprits sans toutefois que l’on y
prête une grande attention. Dans la semaine qui
suivit, j’avais quand même écrit cette histoire à
quelques amis canadiens.

La navette suivante fut lançée le 28 Janvier 1986,
et explosa un peu plus d’une minute après le
décollage, avec les sept astronautes à bord…
comme dans le rêve. Quelques mois plus tard,
les experts découvraient les causes de
l’accident : un défaut de joint hydraulique. Un
énorme joint qui ressemblait étrangement à un
pneu de tracteur… comme dans le rêve. Et dans
le même temps, un ami qui n’était pas au courant
de mon histoire me téléphonait pour m’annoncer
que l’un de ses amis avait perdu un synthétiseur
installé dans la navette pour étudier la
propagation des sons… »

Commentaire :


Ce cas de précognition est intriguant à plusieurs
niveaux. D’abord, comme dans d’autres cas (ex:
N° 2), le rêve est très vivide, et semble se
dérouler sur une longue période.
De plus, le rêveur a intégré dans son rêve des
informations venant de plusieurs sources: de
l’accident réel, du rapport publié plus tard sur sa
cause, et du coup du fil ultérieur de son ami
musicien. Enfin, le moment où arrive le rêve
révèle une dynamique intéressante: il se passe
seule-ment quelques heures avant les nouvelles
télévisées sur le vol problématique, et pourtant il
se réfère à l’accident qui va arriver exactement 6
mois plus tard.
On peut conjecturer que le premier vol a
déclenché le rêve, mais que le thème a attiré des
informations, bien plus chargées
de sens et d’émotions, sur le futur désastre.

Référence :

Cas donné par Erik Pigani,
psychothérapeute, journaliste et pianiste.